CHRONIQUES ALBUMS

DEUS MORTEM est un combo polonais relativement confidentiel, malgré le fait que les deux protagonistes qui le composent soient des membres émérites de la scène "Death Metal" polonaise.

Tout d'abord, nous retrouvons Inferno, batteur de BEHEMOTH et d'AZARATH. En sa compagnie se trouve ni plus, ni moins, que Necrosodom d'AZARATH. DEUS MORTEM est donc un projet de copains, si l'on peut dire ça comme ça.

Si on lit la biographie du groupe, fournie avec le CD (d'ailleurs, on peut signaler que Witching Hour fait un très bon boulot à ce niveau), on remarque que la durée de gestation de cet opus a été très longue. Il a fallu neuf mois (Mars/Novembre 2011) pour que le groupe accouche de seulement deux titres.
La faut sans doute due aux plannings respectifs très chargés des deux bonshommes.

L'artwork suggère assez justement une musique plutôt bestiale, les teintes rouges, les gravures et le logo affublé d'une faux. Assez soigné, l'objet se révèle agréable à l'œil.

Le premier titre réserve son lot de surprises. Tout d'abord par un début brutal, soutenu toutefois par une production soignée (loin de la crasse de BLACK WITCHERY par exemple). Malgré tout, les accords de guitare se révèlent être des bombes prêtent à exploser à la face de l'auditeur.
Le titre continue son chemin dans la brutalité, jusqu'à un surprenant passage en chant clair.
Déroutant à la première écoute, il se révèle pourtant assez intéressant, le chant n'étant pas sur-joué, et muni d'un timbre relativement agréable.
Par ailleurs, le titre se fend de ralentissements qui repartent par la suite sur des accélérations. Les changements de rythme permettent donc d'être attiré par les titres, et de ne pas ressentir de lassitude pendant l'écoute.

Le deuxième titre, somme toute plus classique, recèle en son centre un passage typiquement norvégien, constitué d'un "down-tempo" et d'un arpège saturé. On est donc simplement dans l'efficacité, et ça ne paie pas de mine, mais ça marche.

Bon évidemment, juger un groupe sur deux titres, c'est comme juger Zahia sur son visage, c'est un peu compliqué : Ça a l'air très bon, mais on n'a pas vu le "reste".
Voilà pourquoi je ne peux définitivement pas me permettre de donner une excellente note à cet opus, bien trop court pour permettre un jugement précis.
Ceci dit le "reste" ne devrait pas tarder a arriver puisqu'un album de DEUS MORTEM est en préparation et est déjà annoncé pour Mars 2012, toujours chez "Witching Hour Productions".

On pourra dire que le groupe possède sans conteste un potentiel à développer, qui pourrait lui permettre sans aucun doute de frapper un grand coup sur la scène Metal.
Un apéritif de bon goût, en attendant le plat complet.