CHRONIQUES ALBUMS

En voilà une bonne surprise en ce début d’année apocalyptique. TRAMORTIRIA et son « Wrath Among the Dead » a de quoi réchauffer le cœur du plus thrasheux d’entre-vous, en balançant un album à des sommets (enfin presque), là où l’on ne les attendait pas. Sont comme ça les ritals : toujours surprenants, taclant par derrière …

Vous l’aurez donc compris, « Wrath … » s’inscrit dans une mouvance "Thrash", légèrement teinté de "Death", parfois (« World of Fashion »). La surprise vient du fait que pour un premier album, le quatuor frappe assez fort et en profite pour classer des compositions davantage parmi celles des élites que parmi celles des amateurs. Au-delà d’une production avantageuse et assez lourde, TRAMORTIRIA nous gratifie surtout de morceaux où l’on sent bien leur hargne et leur envie de bien prouver de quoi ils sont capables.

De ce côté, nous avons bien reçu le message. Le groupe ne se contente pas de bourriner, ils savent se retenir et affirmer un côté plus calme. On relèvera ainsi l’utilisation de quelques intros en guitare Clean, dont l’intro du disque « Dust », « Enigma », ou encore « Face to Face » dont la partie clean est la plus réussie : à la fois belle et glauque (ces coups de grosse caisse … ). Les riffs sont eux aussi réussis. Il n’y en aura pas un qui nous marquera directement mais mélodiquement, c’est bien foutu (« Deep Forest Night »), typé et plutôt groovy comme le très bon « Bad News, Good Stuff » ou sa suite logique « Scoop ! ». L’amateur de soli ne sera pas en reste, et de ce côté, c’est surtout « 1936 » qui marquera les esprits.

Non vraiment, s’il y a une star sur cet album il s’appelle Simone Bossi, batteur de son état. Ce batteur ne restera pas longtemps inconnu, son jeu est plutôt technique, mes amis. On ressent presque une influence Gojiresque dans son utilisation des Breaks et par un jeu en rythmique saccadée (« Deep Forest Night »). Avouez qu’un croisement entre SLAYER et GOJIRA a de la gueule ! Eh bien, on n’en est pas loin. Pas loin du tout. Bien sûr, METALLICA revendiquera sa part de paternité dans l’histoire puisque les italiens ne délaissent pas l’instauration d’une certaine ambiance glauque ou malsaine, en plus d’un côté ‘warrior’ affirmé, mais inhérent à ce genre de musique. Outre les guitares Clean déjà évoquées, citons le chant de Tony De Marco assez époustouflant dans ses parties : « Blood Buster » ou « Face to Face ». On oscille entre chant Thrash, Death ou plus clair, tous très réussis.

Véritable bonne surprise de ce début d’année donc, ce « Wrath Among the Dead » de TRAMORTIRIA risque bien de faire du bruit dans le Landerneau. Les italiens ont véritablement des atouts à faire valoir. Le batteur ressortira grandi de cet album mais, au delà de toute la partie rythmique très élaborée, on gardera en tête une prestation réussie des quatre membres en général. On ne peut que vivement conseiller ce premier album. Pas exempt de défaut, mais pas avare en qualité.