ALCEST Les Voyages de l' Âme [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 50.24 Style : Post rock/metal atmosphérique |
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Chronique : 31 janvier 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
ALCEST est certainement un des groupes français en vogue en ce moment. Il faut dire qu’après un début dans le black metal (la démo « Tristesse Hivernale » pour ceux qui s’en rappellent…) relativement proche des débuts de son leader, Neige, avec MORTIFERA et PESTE NOIRE entre autres, le groupe a peu à peu trouvé ses marques et son style bien à lui, bien plus proche du "rock atmosphérique" et du mouvement "shoegaze". Les bases posées sur « Souvenirs d’un autre monde » avaient été selon moi largement transcendées sur son successeur « Ecailles de Lune » plus agressif, tout en restant fondamentalement planant. Après la sortie d’une nouvel version de son Ep « Le Secret », l’an dernier, voici son troisième vrai album « Les voyages de l’âme » entièrement disponible sur youtube (mis à disposition par le label Prophecy ce qui est appréciable et notable). Dés le premier morceau de l’album « Autre temps », on est dans du ALCEST, comme on se l’imagine. C’est d’ailleurs celui qui a été le plus mis en avant par la sortie du single et du clip. On est toujours dans cette espèce de rock aérien, transcendant et pudique dont il a le secret. Les paroles sont elles toujours du même acabit poétiques et légères (certains diront sans doute niaises) et la voix de Neige est toujours reconnaissable entre mille. Non, lui non plus il n’a pas changé… Sa voix claire est la plus présente et de loin mais la voix black n’est pas totalement abandonnée sur l’album, sur « Là où naissent les couleurs nouvelles » notamment et sur « Faiseurs de Monde » également. Certains titres étant en anglais, on eût pu craindre d’avoir des paroles dans la langue de Francis Bacon (ce qui ne réussit pas forcément à Neige, Old Silver Key en étant la preuve), il n’en sera rien, « Summer’s Glory » morceau déjà interprété par le groupe en concert a des paroles en français, c’est un des morceaux les plus ensoleillés de Neige, presque guilleret quant à « Beings of Light » il s’agit vraiment d’un morceau exceptionnel, dans le style instrumental avec vocalises qu'affectionne Neige, sans vraies paroles écrites. Sa voix est ici réellement un instrument au sein du maelstrom des cordes et de la batterie. Tiens, puisqu’on en est à parler du batteur, Winterhalter est la valeur ajoutée de l’album… Ses parties de batterie tout en feeling et en maîtrise sont une superbe base sur laquelle la musique s’appuiera. Passant de blast beats déchaînés parfois (d’ailleurs une des rares choses assimilables au black metal à part la voix), à d’autres moments tout en toucher et en sensibilité, ce qui manquait selon moi sur « Souvenirs… ». L’album est plus doux qu’ « Ecailles de lune », le titre le plus violent sera « Faiseurs de monde » qui rappellera discrètement un « Ecailles de Lune part II » dans l’esprit, mais il manquera peut-être un titre avec l’impact d’un « Pensées de Lumière ». Pour autant les morceaux plus doux ne manquent pas d’un certain charme ainsi « Nous sommes l’émeraude » est vraiment un bon titre, le côté plus pop ne lui enlevant pas une âme et un charme certain, avec toujours les nappes de guitare tellement personnelles qui font toute la grandeur et l’identité d’ALCEST. Au final, cet album est vraiment l’œuvre d’un maître, un homme qui a sa propre conception de la musique et qui développe un monde à part, uchronie sonore qui captive et enchante l’auditeur qui y est réceptif. Savoir si c’est le meilleur album d’ALCEST est extrêmement délicat à trancher, rien de vraiment nouveau sur cet album, même si la production me le fait placer devant « Souvenirs » sans aucun doute. En dehors de toute « appellation d’origine contrôlée » préexistante, ALCEST trace son chemin hors des modes, hors du temps. Plus black depuis longtemps, pas vraiment rock ni vraiment avant-gardiste, ni très metal, juste de la grande musique. Bref, un album à apprécier en attendant la tournée à venir avec leurs amis consanguins de « Les Discrets ». Personnellement, j’ai vraiment hâte. |
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