AMBERIAN DAWN Circus Black [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 40.57 Style : Metal symphonique |
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Chronique : 29 janvier 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
Des fois, il y a des circonstances malheureuses, des gens qui ont indubitablement la poisse qui leur colle à la peau… Sans tomber dans ces extrémités, AMBERIAN DAWN avec ce nouvel album se met clairement dans une situation assez cocasse, embarrassante et j’en suis persuadé, non voulue. Il faut dire, pour situer les choses qu’AMBERIAN DAWN traîne derrière lui une image de groupe de symphonique basique, peu inspiré et ambitieux, bref, un sous-NIGHTWISH pour beaucoup. D’ailleurs, cette appellation a dû être attribuée à 98 % des groupes de sympho à chanteuse. Pour ma part, c’est quelque chose qui m’a toujours énervé, pas que je sois fanatique d’AMBERIAN DAWN plus que ça, mais on a quand même un certain nombre d’ayatollahs du Nightwishisme au discernement proche du zéro absolu et qui n’admettent pas que « leur » groupe, bien que sa qualité, son audace et son statut de précurseur ne puissent être mis en doute, ne soit pas le seul et unique groupe ayant droit de pratiquer ce style. Certes, il y a des similitudes certaines entre la plupart de ces groupes, mais du moment que le groupe est de qualité, je ne vois pas en quoi un énième groupe de "metal symphonique" à chanteuse devrait être regardé d’un plus mauvais œil que l’énième groupe de "power heavy" à la STRATOVARIUS, l’énième groupe de "death brutal technique" ou de "true black metal". Après tout, s’insurge-t-on si le kebab d’aujourd’hui ressemble à celui de la veille ? Pour en revenir à mon propos, ce n’est pas avec la présentation de cet album qu’AMBERIAN DAWN va atténuer cette image le rattachant à un suiveur du groupe finlandais. En toute fin d’année dernière, NIGHTWISH sortait l’album « Imaginaerum », pas mauvais qui plus est utilisant un visuel et un décorum ayant trait au cirque, avec les chapiteaux, les clowns dans le clip, etc… Et que voilà, « Circus Black » d’AMBERIAN DAWN vient de sortir… Et le visuel de l’album est quand même très similaire à son très proche prédécesseur. Juxtaposer les deux pochettes est d’ailleurs assez édifiant : le « chapiteau », le nom de l’album sur une pancarte, l’ambiance noire… Pour le reste, cet album est une pure production finlandaise : "Spinefarm Records" à la production, les "Finnvox Studios", Mikka Jussila au mastering, des musiciens de STRATOVARIUS en guests… Que dire d’autre. Ah oui, le nom de l’album me fait marrer, ça me fait penser au parrain d’Harry Potter… A ceux dont les albums précédents ne plaisaient pas du tout, AMBERIAN DAWN a gardé plus ou moins la même recette donc, passez votre chemin, vous ne saurez être que déçus… Pour le reste, on peut dire que nous avons là l’évolution logique de ce qu’est la musique du groupe depuis le début, avec un groupe en progrès et qui sans être révolutionnaire pousse un peu plus loin sa démarche au fur et à mesure des écoutes. On a toujours un metal symphonique aux guitares assez heavy, tirant même parfois sur le néo-classique lors des solos virtuoses (Vous avez déjà vu des soli techniques dans Nightwish, vous ?). La voix d’Heidi est toujours très belle dans un registre de soprano tirant sur le coloratur sans aller dans le suraigu. Pour cet album, le groupe s’est adjoint les services d’un vrai chœur, ce qui amène lorsqu’ils sont employés une plus grande cohésion dans le côté symphonique de l’album. « Circus Black » qui ouvre l’album est un titre assez efficace, rapide avec une rythmique bien tonique, le batteur faisant d’ailleurs preuve d’une variété appréciable tout au long de l’album, le refrain est sympathique mais il est dépassé par son successeur, celui de « Cold Kiss » sur lequel Timo Kotipelto viendra poser sa voix... Ces deux titres souffrent toutefois d’un certain déficit d’énergie lors de quelques passages nuançant quelque peu l’appréciation d’ensemble. « Crimson Flower » est un titre de metal symphonique classique plus lent que ses prédécesseurs, mais qui dispose d’un pont néo-classique assez jouissif sur lequel Jens Johansson de STRATOVARIUS viendra poser un solo de clavier. On citera dans les bons titres « Charnel’s Ball » (Aucune blague vaseuse sur ce titre ne passera la barrière de mes lèvres) assez original avec son côté très symphonique à la Carmina Burana, puissant et distingué ; « Fight » au thème très entêtant, « Lily of the Moon » conclura l’album de manière très convaincante. Le vrai morceau de bravoure sera l’instrumental « Rivalry Between Good and Evil », pièce de power symphonique, voire de néo-classique, finement composée et exécutée pour amateurs d’envolée de guitare. L’album comporte quand même ses points faibles avec le très niais « I Share With You This Dream » sur lequel deux chanteurs viendront poser leurs voix (Tuomas Nieminen, ex-ADAMANTRA et Nils Nordling ancien de DREAMTALE) et la poussive ballade « Guardian » venant faire l’effet d’un marchand de sable sur nos paupières fatiguées. Au final, cet album ne possède pas une originalité exceptionnelle, ni une identité très prononcée, il n’est pas ultra équilibré et quelques titres sont plutôt mauvais, mais on arrivera à s’enthousiasmer parfois pour la performance des musiciens et lors de certains vrais bons morceaux. Un album de symphonique sympathique et honnête, pas plus, mais en aucun cas moins… |
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