DODECAHEDRON Dodecahedron [ 2012 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 52.30 Style : Black métal avant gardiste |
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Chronique : 19 janvier 2012 , réalisée par g-rom | ||||
DODECAHEDRON est un combo originaire de Tilburg aux Pays-Bas, né sur les cendres de ORDER OF THE SOURCE BELOW et composé de 5 membres, M. EIKENAAR au chant, M. NIENHUIS et J. BONIS aux guitares, Y. TERWISSCHA VAN SCHELTINGA à la basse et J. BARENDREGT à la batterie. Le gang évolue dans une sorte de "black métal" horrifique, sombre et dérangeant, développé par une musique complexe qui a su séduire le label marseillais SEASON OF MIST. Dès le premier titre, nous sommes plongés dans le monde dérangé de DODECAHEDRON. "Allfather" débute par un riff particulièrement excitant et une hystérie communicative, mais nous sommes immédiatement happés par cette atmosphère black métal teintée d'ambiances sombres et dérangeantes. Les structures sont alambiquées, complexes, avec une pointe de "noise bruitiste" qui rend le tout encore plus malsain. Le deuxième titre "I.Chronocrator" est du même acabit à la différence près que rythmes et riffs diffèrent tout au long des 7.38 minutes (longue plage ambient au milieu du titre). L'atmosphère malsaine augmente d'un cran sur "Vanitas" très mid-tempo, presque doom, où l'on peut entendre en fond sonore des cris, des voix graves et des appels à l'aide sans que nous puissions intervenir. Le son est massif et clair, avec une basse bien mise en avant et il est indéniable que les musiciens ne sont pas des manchots et aiment jouer avec nos nerfs. La preuve avec ce quatrième titre qui fait suite au doomesque "Vanitas". Tout un chacun aurait pu penser qu'après un titre lent, ils seraient repartis dans l'hystérie, et bien non! "Descending jacob's ladder" est une longue plage ambient libérant une ambiance futuriste et apocalyptique d'une très grande noirceur. Puis arrive le pavé de l'album "View from hverfell", longue pièce de 25 minutes divisée en trois parties. Les moments furieux et les longs développements ambient se partagent à parts égales, le but du groupe est de déstabiliser l'auditeur, il faut bien avouer que la mission est parfaitement accomplie. Le principal défaut de ce skeud est sans doute, et c'est paradoxal, sa personnalité. Il faudra plusieurs écoutes (au casque) pour pouvoir pénétrer l'univers de DODECAHEDRON et apprécier la complexité des morceaux. Aussi, les structures des titres sont toutes les mêmes et une certaine lassitude pointe le bout de son nez, surtout sur les longues plages ambient. A force de vouloir déranger l'auditeur, on est vite tiraillé entre l'envie de persévérer et de zapper jusqu'au morceau suivant. DODECAHEDRON est, au sens littéral du terme, un objet géométrique à 12 faces, et chaque face forment un pentagone. Force est de constater que le patronyme du groupe colle parfaitement à sa musique. Avec cet opus, nous avons à faire à une sorte d'ovni que l'on peut rapprocher du black métal de par ses ambiances glauques et malsaines, mais qui reste inclassable de par son originalité. Plusieurs mondes se rencontrent (black, noise, ambient) pour un résultat complexe (trop?), surprenant, impénétrable et uniforme. Ce disque s'adresse à tous les fans de DEATHSPELL OMEGA, mais pour les autres, il vous faudra de la persévérance. |
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