CHRONIQUES ALBUMS

En musique comme dans d’autres domaines, il est des affaires qui voient le jour en famille. C’est en effet deux frères (Jon et Lonn) qui créent TOWERSOUND en 1999, rapidement rejoints par leur troisième frère (Flod). Après une première démo 10 titres en 2003 et leurs premières scènes, le groupe compose et enregistre son premier album « Towersound », qui sort chez Brennus en 2005. Suite à de nombreux changements en 2008, le groupe cesse la scène et se retrouve comme à l’origine un duo composé de Lonn et Jon. Ces derniers donnent naissance à un nouvel album « Who’s guilty » qui sort en version CD en Avril 2010. Aujourd’hui sort le quatrième album du groupe « The island of the demon », TOWERSOUND étant redevenu un duo, mais cette fois-ci composé de Spellbound (batteur) et Jon (auteur, compositeur, chanteur).


L’ album débute sur un joli morceau instrumental « The distant call » aux guitares acoustiques « classiques », rapidement soutenues puis remplacées par la batterie et les guitares électriques.
TOWERSOUND évolue dans un registre « heavy-metal traditionnel », inspiré par de grands noms comme MAIDEN, MANOWAR ou HAMMERFALL.
On passera rapidement sur certains morceaux comme « My third eye », « An obsessing vision », ou encore « I want to sail away » , qui, s'ils demeurent parfaits techniquement, n’apportent pas grand-chose de nouveau au style. Certains morceaux apparaissent, en effet, plus intéressants et plus « originaux »; « The island of the demon », par exemple, qui démarre sur des guitares acoustiques, nous évoquant un « Fade to black » de METALLICA, est un morceau fort bien « ambiancé »; on y trouve une belle alternance de calmes acoustiques et de riffs puissants, le tout accompagné de changements de rythme et d’une très belle mélodie. La mélodie est d’ailleurs toujours présente tout au long de l’album (« Bewitch her » et son joli mid-tempo, « The reckless preacher »…).
« Forgive me » est une très belle ballade aux sonorités plutôt sombres, notamment de par cette petite mélodie « malsaine » aux claviers.
Tous les morceaux sont parfaitement soutenus par le chant de Jon qui est « grave » et tout en puissance, même si parfois on peut lui reprocher à la longue un côté un peu « monotone »; à cet égard, l’apport d’un chant plus guttural sur « The Reckless preacher » est un réel plus.
La production est vraiment à la hauteur, le son est en effet clair et puissant, l'artwork est également réussi avec une pochette dans les tons rouges sang, nous montrant une île surplombée par un esprit malin.

Vous l’aurez compris, tous les amateurs de heavy-metal « classique » prendront un réel plaisir en jetant une oreille attentive sur ce nouvel album de TOWERSOUND.