MARE INFINITUM
Sea of Infinity [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 54.47
Style : Doom Death
  Infos :
  Contact label : http://solitude-prod.com/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/mare_infinitum_official
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 18 janvier 2012 , réalisée par Mearog
   
On s'y voit déjà, dans cette infinité liquide, prêts à se laisser bercer par les quelques remouds qui viendront agiter l’œuvre, baignant jusqu'au cou dans une atmosphère limpide et cristalline. Presque trop beau pour être vrai.

La puissante montée métallique que nous soufflait "In Absence We Dwell" laissait un léger doute flotter quant au propos de MARE INFINITUM. D'un arpège lourd secondé par le chant profondément guttural de A.K. Ieezor, "Sea of Infinity" se voulait écrasant, hypnotique, héritant d'une lenteur "Doom Funéraire" non dissimulée. Cinq énormes morceaux qu'il allait falloir digérer en prenant son temps, tout en sirotant ses anti-dépresseurs et paré au mur sonore lourd et dépressif auquel on s'attendait.
Bien mal m'a pris de croire que MARE INFINITUM aller sillonner les gouffres hypnotiques et désespérés d'un "Shape of Despair". Et la structure rythmique qui prenait son temps afin de tisser un mur compact de riffs lents qui collent, qui attachent, qui s'incrustent dans la cervelle....

Non, MARE INFINITUM est déjà parti vers d'autres lieux, et nage tranquillement dans sa mer atmosphérique remplie de claviers, de chants clairs (soient-ils féminins, masculins, peu importe), nous emporte dans son flot d'ambiances éthérées et étirées jusqu'à plus soif. Tout s'écoule lentement, par-delà le growl puissant et sourd d' A.K. Ieezor qui semble ne jamais contrôler ce flot ininterrompu envahissant tout l'album. Les rites funéraires et l'obscurité seront pour un autre jour, la puissance qui voudrait prendre forme sous ce grain âpre et sombre et cette voix écorchée sont littéralement engloutis par une multitude de sonorités majestueuses, qu'elles soient lead mélodique de guitare, nappe de clavier, ou violon ("In The Name Of My Sin"). Un côté mystérieux derrière les gouttes de rosée qui se sont formées, des chuchotements, des plages entièrement instrumentales ("November Euphoria"), MARE INFINITUM prolonge cette douce quiétude méditative de bout en bout, sans jamais durcir le propos.

Le travail au niveau des différents chants est également bluffant, passant du growl profond et glaireux de A.K. Ieezor aux différentes voix claires, la dualité est toujours surprenante, unique. Celles-ci se répondent, jouent ensemble, se font alliées le temps d'un duo troublant (la deuxième partie de "In Absence We Dwell") et confèrent là toute la force de ce "Sea of Infinity".

Moins poisseux et lugubre qu'un COMATOSE VIGIL, dont A.K. Ieezor fait partie, mais aussi moins profond, on reste au final un peu sur notre faim par ce relatif manque de noirceur, au profit d'une ambiance lumineuse imposant définitivement le style de MARE INFINITUM qui fait le choix de ne pas s'enfermer dans une trame par trop dépressive et funéraire, au vu des antécédents de ses deux membres. Bien qu'encore confiné dans des sphères relativement discrètes, "Sea of Infinity" est un premier jet fortement abouti, se laissant facilement apprivoiser par ses mélodies travaillées et d'une grande finesse qui ne devrait pas laisser indifférents ceux suivant les groupes sus-mentionnés.







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