EISREGEN Rostrot [ 2011 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 49.24 Style : Dark Metal |
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Chronique : 17 janvier 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
EISREGEN, voila un nom qui ne dit pas grand-chose à grand monde en France. Ou alors en mal, tant sa réputation est au mieux tumultueuse, au pire d’être une grosse « daube ». Pourtant le groupe cumule les honneurs dans les pays germanophones, avec des apparitions de plusieurs albums dans les charts, notamment leur dernier-né :« Schlagensonne » à la vingt-septième place en Allemagne et dans le top 50 pendant deux semaines et à la trente-neuvième en Autriche. Il faut avouer que nous ne sommes pas en présence de perdreaux de l’année comme dirait Thierry Roland : seize ans d’existence, neuvième album, ce « Rostrot » sera-t-il l’album qui ouvrira la porte de l’auditoire français au groupe ? L’artwork est en tout cas l’un des meilleurs du groupe, on ne pourra pas dire beau, mais tout de même réussi même si cliché… Si le nom de l’album peut rappeler RAMMSTEIN, ce n’est pas le seul élément qui rapprochera EISREGEN de ces derniers. Tout d’abord pour mettre les choses au point, je me détache totalement étant personnellement germanophile de la position de quelques chroniqueurs et autres commentateurs du metal pour lesquels tout groupe chantant en allemand avec une voix grave imite RAMMSTEIN (ainsi certains l’avaient dit sur « Adrenalin » de DIE APOKALYPTISCHEN REITER). Mais il faut avouer que sur un morceau comme « Madenreich », la recette du groupe notamment sur les parties lentes est exactement la même que RAMMSTEIN. Les paroles ont l’air plutôt soignées et abstraites pour ce que j’en ai compris. Et pour en terminer avec la langue de Goethe, le groupe accentue énormément son accent. Alors, certes l’allemand est une langue profonde et rocailleuse, mais à ce point-là, il y a peut-être de l’abus !! Je me demande même si parfois, il n’y a pas des effets de postproduction utilisés pour accentuer les « RRRRR ». L’album est plutôt varié avec des morceaux purement "black-death" aux claviers symphoniques rappelant DIMMU BORGIR comme « Schakal : Ode an die Schtreubombe », « Blutvater » peut-être le plus puissant intrinsèquement et « Wechselbalg », ce dernier sortant du lot par son excellent refrain. Mais ils ont le défaut d’être trop semblable l’un à l’autre. Mais les morceaux plus lents à l’aspect "gothique" sont eux plutôt ennuyeux à la longue, manquant quelque peu de variation et de magie, la fin de « Kathi der Kuchenschwein » (Kathi, la cochonne-gâteau ???) est un exemple de mièvrerie et d’autres comme « Ich sah den Teufel » ou « Bewegliche Seile » manquent de punch et de magie. Le titre final éponyme « Rostrot », le plus lent de l’album, alterne entre le bon avec un refrain assez sympathique et le passable avec des longueurs. Au final, on n’est pas ici en présence d’un chef d’œuvre, c’est même plutôt un objet passable, par un manque d’intérêt global des morceaux. En fait on parlera même plutôt d’une perte rapide d’intérêt : ma première écoute de l’album avait été plutôt bonne. Sans doute est-ce différent avec les paroles, mais pour le profane, on est devant ce qui restera sans doute un obstacle difficilement surmontable. Dommage, car d’un point de vue des qualités musicales, on reste devant un groupe qui maîtrise son sujet dans les différents répertoires qu’il effleure. |
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