NOBELIUM Empty spaces of discord [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 44.16 Style : Metal progressif |
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Chronique : 13 janvier 2012 , réalisée par Riding-Hood | ||||
Un petit combo français souhaiterait remonter les horloges et prendre de court tout le monde. NOBELIUM, créé en 2009, ayant sorti un Ep depuis, ose, si je puis dire. Ils élaborent un "metal progressif" peu palpable pour leur première grande réalisation, un vaste champ à découvert dont il faudra relativiser le ravissement. Un groupe qui aura déjà su peaufiner sa présentation avec une pochette intrigante et un livret particulièrement soigné, comme on sait faire pour les grandes formations. « Empty Spaces of Discord » nous fera partager enthousiasme, étonnement et amertume. Retenir une ligne directrice, un jugement tranché pour ce disque n’est pas chose aisée. Nous voilà dans la salle du temps, des bruits de pas, le mécanisme des horloges, des vieilles portes en bois qui s’ouvrent. Une narration nous invite à une plus ample découverture avec ce qui va suivre. Nous serons avant tout impressionné sur «Time Room» par cette musique en provenance des années 70, dans un AOR assez similaire à celui de KANSAS, par ses claviers, essentiellement. Le jeu en lui-même ne fait pas œuvre de grande dextérité, ni de réel mordant. Cela se montre toutefois assez riche et démonstratif. Surprenant aussi de croiser un chant très similaire pour cette fois à celui de Ian Astbury de THE CULT. NOBELIUM donnerait l’impression de réutiliser tout ce qu’il trouve, nous retrouvons ainsi de nombreuses influences à d’autres styles musicaux. Par exemple, le séduisant tango argentin sur «Devil’s Night». Voilà un morceau élaboré aux réactions efficaces. On distinguerait en revanche un chant mis trop en avant, peut-être pour essayer de combler son manque d’énergie. Il prendra de nouveau beaucoup de place sur «At the Gates of Dusk». Ce titre nous ouvre une nouvelle vision de l’Amérique latine en explorant quelques rythmes de salsa. Le manque d’énergie, cette fois au niveau de la musique, serait à regretter. Pourtant elle ne se montrerait que trop suffisante sur «War Eyes». Les riffs s’illustrent avec un engagement volontiers "thrashy". Aurélien Gavioli de la formation AFTER THE BRIDGE prête ici ses growls à NOBELIUM. La musique se ressent de manière bien plus embrasée. Mais il faudra compter aussi sur les claviers en mode piano jazz, venus jouer les perturbateurs, comme ils auront l’occasion de le faire des fois et des fois. Du "jazz", on en retrouvera de très légères doses sur «The Time Has Come». Ce titre élancé, aux multiples facettes, débute et termine sur le célèbre air d’Ennio Morricone du film « Il était une fois dans l’Ouest ». Du "power mélodique" viendra même s’incruster juste au dernier tiers de piste. De l’ambiance jazzy, on en retrouva aussi avec «From Dusk Till Dawn». Bien que celui-là nous donnerait au départ une narration assez fade contenant un fort accent français. Ce sera plus loin, après quelques légers dénivelés de guitare, que l’on retrouvera du jazz manouche et de petites ébullitions de toutes sortes sous l’appui des violons. Ce que l’on retiendra en plus conséquent, mais finalement moyennement abouti, c’est sans doute le froid et intimidant «Rose Wood». Tapis, ne laissant pas un soupçon de lumière sur l’entame, puis finalement emporté grâce à la profondeur des orgues rendant un souffle non négligeable à la piste. On pourrait croire au fur et à mesure de son développement que le groupe a puisé dans certains breaks de CRADLE OF FILTH, surtout que le soutien d’un chant guttural est là pour renforcer cette impression. NOBELIUM parvient à chaque moment à nous surprendre. Il est amusant de se perdre dans ce volume. Mais il faudrait se prendre au jeu, pour que ça fonctionne, la technique paraîtra par moments insuffisante, surtout au niveau du chant, suave, mais trop ramassé. Récitant même parfois péniblement la langue de Shakespeare, aux côtés des autres voix intervenantes. Une richesse, une générosité musicale qu’il faudra approfondir. Voilà une bien belle pendule made in France qui retarderait légèrement. |
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