CHRONIQUES ALBUMS

Le revoilà ! Le grand DC COOPER est de retour chez les danois de ROYAL HUNT ! Après s’être quitté en 1998, les deux parties se sont retrouvées pour nous livrer « Show Me How To Live ». Attention, coup de cœur :

ROYAL HUNT sort donc, en cette fin d’année 2011 un disque qui s’inscrit dans un style "Power Metal". Sans en redéfinir le genre, ce disque en est un des porte-étendards de cette année 2011. « SMHTL » est un disque court (7 morceaux) et, hormis la pièce épique qui donne son à l’album, on tourne autour des 5 minutes.

7 morceaux, mais inutile de parler de concept album comme on pourrait le croire à la vue de l’artwork (plutôt banal). Aucun lien (ou si peu) avec ce chevalier en armure. Bien que le disque s’ouvre sur une ambiance chevaleresque (des bruits de galops …) ou que l’on démarre sur une piste au rythme assez martial (« One More Day »), on quittera vite cette ambiance dés le deuxième morceau qui démarre par … une sonnerie de téléphone. Les férus de jeu de rôle moyenâgeux passeront peut-être leur chemin. Pour ceux qui restent, ROYAL HUNT nous offre un très grand moment.

L’intro de l’album assez visuelle et cinématographique laisse place à une mélodie aux claviers plutôt bien pensée. Et dés cette entrée on sent une production à la hauteur : les claviers (grand acteur de la musique du groupe) ne noient pas inutilement des guitares présentes pour des soli archi mélodiques (« Hard Rain’s Coming », ouch). Et puis il y a le chanteur, une des stars (et quelle star) de cet album. La voix si puissante de Cooper est réellement présente et c’est tant mieux. Et une des forces donc, du groupe, c’est de s’appuyer à chaque fois sur un des membres pour les morceaux. Si « One More Day » laisse la part belle aux claviers, « Another Man Down » est plutôt porté par la ligne de chant et « Angel’s Gone », titre à la longue intro, s’appuie lui, davantage sur le duo Claviers / Guitares dans un style qui n’est pas sans rappeler la version Heavy de « Symphony of the Night », tiré du jeu vidéo Castlevania. Cela ne signifie pas qu’à chaque fois les autres instruments sont laissés de côté, bien au contraire.

Mais ce dont on se souviendra de ce disque, ce sont les mélodies. A chaque fois elles se révèlent terriblement accrocheuses, que ce soit « Half Past Loneliness » ou « Another Man Down », plus pop dans son approche et sa structure ‘Intro-Couplet-Refrain’. On parle de Power Metal, mais définitivement on pourra y accoler le terme de ‘Progressif’ tant ces mélodies sont travaillées de différents aspects : sur le chant, les guitares, le clavier ou dans des changements de son (aux claviers) pour adopter un son assez proche du clavecin (le somptueux « Hard Rain’s Coming »), dans une ambiance renaissance. « Hard Rain’s Coming » est d’ailleurs bien choisi en tant que single de promotion car il est parfaitement représentatif de l’album : solo, partie de clavier, mélodie chantée imparable. Une mélodie qui se retient instantanément et qui fait que cet album dans son ensemble possède un très grand potentiel de ré-écoutabilité, là ou un RHAPSODY OF FIRE perd un peu.

En bref, pour une fois que l’on a droit à du Power Metal simple, sans histoire Fantasy où des Trolls ont volé la terre enchantée des Dragons ce qui déclencha une guerre millénaire que l’homme tente vainement de stopper, alors "MERDE", ça fait du bien de headbanguer au son des claviers et de chantonner haut et fort avec DC Cooper. Du Power qui, finalement, apporte de la fraîcheur …