PREY FOR NOTHING Against All Good And Evil [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 70.06 Style : Death/Thrash Progressif |
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Chronique : 05 janvier 2012 , réalisée par Blackened | ||||
Depuis quelques années déjà, des combos israéliens pointent le bout de leur nez, émergent depuis le Proche-Orient sur la scène Metal européenne. On ne présente plus ORPHANED LAND et leur approche très ethnique du genre, mais d’autres styles moins marqués par le « folklore » local touchent également les metalheads du pays. THE FADING est un bon exemple dans le genre « Metalcore mélodique » (on attend d’ailleurs un successeur au convainquant « In Sin We’ll find Salvation »). Le groupe qui nous intéresse aujourd’hui fait encore plus fort. PREY FOR NOTHING œuvre en effet dans un « Thrash/Death Progressif » très technique et absolument dévastateur. Très influencé par les scènes occidentales, nord-européennes en tête, les Israéliens nous gratifient d’un second opus qui ferait passer d’éminents combos de Death Mélodique scandinaves ou germaniques pour des vendeurs de hochets. Se targuant pour le moment de débuts honnêtes mais assez modestes, les membres de PREY FOR NOTHING (ayant tout de même pour certains joué aux côtés de Paul Di Anno, premier chanteur d’IRON MAIDEN, excusez du peu), peuvent désormais briguer les attentions du gratin du petit monde du Metal grâce à ce « Against All Good And Evil ». Ce pavé de 70 (longues) minutes, plein de culot, de talent et d’agressivité (ces trois caractéristiques se marient ici à merveille), est tout simplement un excellent album qui ravira tant les amateurs de Death Mélodique assez « classique », les thrasheurs frénétiques, les férus de Death classique et les fans plus exigeants de Metal progressif. Une première partie de l’album est justement fortement marquée par ce dernier aspect de la musique de PREY FOR NOTHING. Le premier titre "Treachery" débute sur ce qui sera l’un des gimmicks de ce disque, à savoir une mélodie à la guitare sur fond de parties plus douces (à la guitare ou au clavier). Lorsque les guitares saturées apparaissent, on sent qu’on va en prendre plein la figure. Des rythmes rapides s’enchaînent où l’on peut admirer la dextérité de Iftah Levi derrière les fûts, juste avant un premier dévoilement de la facette progressive du combo sur fond de voix hurlée assez aigue, très agressive, éructée par Yotam « Defiler » Avni. Premier titre long (plus de 8 minutes), mais très réussi qui sait varier les ambiances et les rythmes. Les instrumentistes se mettent vite en valeur dans des parties très saccadées et en utilisant pour les cordistes des gammes dissonantes avec brio. En somme, un bel aperçu de ce qui nous attend par la suite. Les développements progressifs sont nombreux au gré des morceaux, s’immisçant parfois même à des moments ne s’y prêtant pas forcément (break de "Buried By The Light", titre plus « classique » dans l’ensemble qui aurait pu garder cet esprit de bout en bout). On est confronté à de la frénésie ("My Final Relapse", "Buried By The Light"), mais aussi à des rythmes et riffs martiaux ("Deciphering The Signal"). Une seconde partie de l’album est plus ancrée dans le « Death Metal mélodique » à la Suédoise, l’aspect progressif se faisant beaucoup plus discret. Et ce n’est pas pour déplaire, car l’efficacité de cette fin d’album est indéniable, là où de nombreux combos se répètent et font retomber la tension. PREY FOR NOTHING donne dans le plus « classique » avec des titres aux refrains imparables comme "Tuning Shears To Sword" ou "Spiritual Guillotine", en saupoudrant ce qu’il faut de violence et de rythmes plus déstructurés. La paire "Against All Good" et "Against All Evil" achève le boulot. La première est longue, assez planante et mélodique, avec notamment un final épique à la OPETH sur fond de guitares acoustiques et voix chantée (avec orgue Hammond s’il vous plaît). La seconde déchaîne une furie malsaine bien plus Thrash/Death dans l’esprit, le rythme étant marqué par ce découpage carré redoutable de précision. Le chant y est quasiment uniquement guttural dans le grave, ce qui accentue l’impact agressif. Les instrumentistes abattent un boulot formidable, de la batterie très technique aux cordes redoutables. Les riffs sont ultra-précis, et les soli excellents, souvent ornés d’effets dans le son, très caractéristique des shredders dans le progressif, notamment. La basse n’est pas en reste avec d’innombrables agrémentations mélodiques pertinentes. Des musiciens brillants et virtuoses, un talent de composition certain qui sait faire rimer progressif et efficacité, mais aussi une rencontre réussie entre Death Mélodique, Thrash, Mathcore, le tout empaqueté dans production béton « made in Poland »... Que dire à part : « J’aime ! » ? Un combo israélien à surveiller de très près, et qui va sans doute sévir de manière plus régulière en Europe sous peu ! |
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