NOCTE OBDUCTA Verderbnis - Der schnitter kratzt an jeder tuer [ 2011 ] |
||||
CD Album Durée : 41.05 Style : Avant-garde Black Metal |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 04 janvier 2012 , réalisée par Ma2x | ||||
NOCTE OBDUCTA c'est déjà neufs albums depuis 1995 (même si le groupe s'est formé, en réalité, deux ans plus tôt sous un autre nom). Avec une aussi grosse carrière, le groupe possède bien sûr quelques fans dévoués, mais il n'y a pas vraiment de doutes sur l'aspect underground de ce disque, et de ce groupe. Distribué et produit par le label encore une fois inconnu pour ma part, MDD Records, cet album est le dernier du groupe. Si le précédent opus de 2008 sonnait comme l'album posthume du groupe ("Sequenzen Einer Wanderung" album très contemplatif et ambiant) qui avait splitté quelques temps en 2006, il s'agît ici de la reformation du combo, et d'une sorte de retour aux sources, via un "black" plus axé sur celui des années 90 (selon la bio). Comme un bon album d'"avant-garde" se doit de le faire, (Respiration, 1, 2, 3 et...) "Verderbnis - Der schnitter kratzt an jeder tuer" nous transporte dans un monde propre au groupe. On pourrait décrire un univers quelquefois "gothique", comme pour les instants ambiants : "Schweissnebel", le troisième titre de cet album illustre bien mon propos. Mais d'un côté, on a aussi un feeling "black métal" de part comme dit plus tôt, un aspect très 90's dans le riffing, et dans la voix arrachée. De temps en temps, un samples plutôt atmosphérique est envoyé, à la manière du "Dark Aambiant", le groupe n'oubliant pas ses interludes précédentes. Mais on voit aussi des instants plus "classiques", comme par exemple sur le titre "Niemals Gelebt", avec des parties de guitares inspirées du métal old school (Thrash/Heavy) et une basse qui fait des montées/descentes un peu surprenantes. Et que dire du mid-tempo "El Chukks Taverne" avec ses relents vikings au début, et ses "Oh, oh, oh" placés comme le rythme de la publicité GÉANT VERT (ce qui pour le coup, ne fait pas très sérieux...). Enfin, le plus simple pour se rendre compte, c'est encore d'écouter cet opus. NOCTE OBDUCTA fait aussi des jeux sur le son, augmentant le volume tout d'un coup, jouant sur la stéréo, le grésillement et cette basse au son massif, distordu et présent. D'ailleurs le bassiste s'en donne à cœur joie, et on le comprend bien, car il est bien en avant dans le mixage. Le longueur des titres est variable, de la petite dizaine de minutes, à deux minutes. Les NOCTE sont à l'aise avec tout les styles, témoignage officiel des années passées à errer dans les sphères du métal, mais aussi dans celles de l'ambiant, et ce n'est pas pour me déplaire. Alors bien sûr pour de l'avant-garde, le groupe fait dans le relativement simple : Pas d'incorporations de choses divers, comme des orgues ou du piano classique, comme on a pu le voir récemment, pas de structures complexes, ni de polyrythmies. Hormis quelques pistes de Dark Ambiant sur certains passages (le break de "Obsidian Zu Pechstein") et quelques incantations dans un registre plus posé, on reste quand même dans le black métal. La saturation se développe comme un ingrédient principal du combo de Wiesbaden, poussant le grésillement sur la fin des titres, afin de renforcer cet aspect magique. La magie, voilà tout à fait ce que vise NOCTE OBDUCTA dans ses œuvres, et je dois dire que, sans être monumental, c'est plutôt réussi. Un bon opus donc, livré par les allemands, qui réussit à captiver le fan de black ambiant, ponctué d'une légère touche avant-gardiste, sans pour autant partir dans l’expérimentation la plus farfelue qui soit. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|