GOLDEN DAWN Return to provenance [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 37.34 Style : Black metal |
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Chronique : 02 janvier 2012 , réalisée par Riding-Hood | ||||
GOLDEN DAWN est ce que l’on pourrait appeler une résurrection inattendue. Cette formation autrichienne emmenée par son leader Stefan Traunmüller avait participé à un début légendaire au milieu des années 90, en grande partie grâce à son monument « The Art of Dreaming », une œuvre très personnelle dans le sillage du black atmosphérique. La suite de la carrière ne se passa pas sans encombre, l’intérêt au groupe ne cessera de s’étioler au fur et à mesure que la musique de GOLDEN DAWN viendra à se croiser avec le « metal gothique ». « Masquerade » sorti en 2003 sera un retentissant échec pour la formation. Stefan désormais seul, depuis le départ de ses comparses, décide de poursuivre l’aventure, mais la met néanmoins en stand by. Il faut dire qu’il n’est pas tenté dans l’immédiat de créer de nouvel album. Celui-ci est à la recherche d’un label moins exigeant que « Napalm Records », qui l’aurait poussé selon ses dires, à rendre sa musique plus accessible, plus « commerciale ». Stefan créera son propre studio d’enregistrement, le « Soundtempel Studio », qui aura travaillé pour les formations WALLACHIA et BIFRÖST. Le projet GOLDEN DAWN ne renaîtra véritablement de ses cendres qu’aux alentours de l’année 2009. Et un nouvel album est désormais prévu pour 2012 chez le label hollandais « Non Serviam Records ». Pour le coup, notre auteur-compositeur et unique interprète aura fait le choix d’un « black metal » plus épuré. Pour ce dernier opus, Stefan Traunmüller efface tout ce qui a été réalisé depuis, c’est un nouveau point zéro. Plus de longs et étonnants filages aux claviers, la musique est désormais brute et sèche. Ainsi « Nameless » ouvre une charge immédiate. Des riffs bien trempés sautent à la gorge. Le black metal que l’on perçoit passe pour être assez commun. On lui reconnaîtrait une forte similitude au SATYRICON post « Nemesis Divina ». On ne lui avait jamais prêté en tout cas un chant aussi carnassier. Le titre se voit aéré d’un break fluide et harmonieux au violon. Ce qui pourrait déranger est sans nulle doute la batterie, faisant preuve de fugacité malgré son implication. Pour preuve dans l’exercice de « Dionysian Eucharist », moyennement capable de suivre les mêmes lignes des autres instruments. Le titre est en soi percutant, mais serait un brin redondant. Si l’on veut bénéficier d’un black metal à la puissance redoublée il faudra compter sur « Seduction », les charges sont quasi-permanentes. Toutefois, cela se voit agrémenté de touches atmosphériques issues des claviers, empreintes de l’ancienne formation qu’était alors GOLDEN DAWN. On aurait à la fois quelque chose de carré et de compact en apparence, mais la complexité et les errements sont de mise. « Dark Illuminations » ouvre encore une petite fenêtre aux sonorités de claviers d’antan sur sa seconde partie de piste, mais à part cela, nous avons une musique particulièrement dense et structurée, de plus renforcée de chœurs. Chœurs que nous rencontrerons au gré des pistes. Curieusement alors que l’on ne s’y attendait pas, le titre se ferme dans une ambiance symphonique spatiale, comme l’on retrouve assez souvent chez SEAR BLISS. Une influence qui se distinguera aussi par un passage cuivré à la fin du morceau éponyme « Return to Provenance ». Le prédateur avance néanmoins prudemment sur ses pattes de velours, avant de prendre de grandes impulsions bestiales. Sournois, cruel, profond, teinté d’une légère mélancolie. On persiste encore avec le lien aux hongrois sur le grandiloquent « Denial ». Modéré au niveau rythmique, mais enivrant par l’atmosphère funèbre qu’il dégage. Dommage que la batterie ne claque pas autant sur pareil titre. Les arrangements seraient plutôt curieux avec « Visions of Entirely ». Un titre où on s’y perd facilement et volontiers. Le ton d ’abord fluctuant prend une tournure plus sévère. Il devient carrément grave avec « Self Destruction ». Lourd, rendu morose par les fredonnements de violon. L’impression que l’on en fera se révélera néanmoins plus contrastée, à cause de sa linéarité et du spleen qu’il inspire. C’est à un changement assez inédit auquel on assiste là. GOLDEN DAWN suivrait plus aujourd’hui des groupes comme SATYRICON ou VREID. Les fans de la première heure risquent de ne pas suivre la mouvance. Il est vrai que l’on se situe là à des lustres de « The Art of Dreaming » et de ses folles mélodies. On aurait ici quelque chose de consistant, de bien produit, mais d’éminemment basique en matière de black metal. Il faudrait même une écoute attentive pour ne pas passer à coté de nombreux éléments, tellement cela pourrait paraître bourré et consistant. Stefan Traunmüller nous produit là un disque on ne peut plus correct, qui sans être brillamment original, remet à neuf une vieille bicoque oubliée. |
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