ANAL CUNT The Old Testament [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 116.16 Style : Grindcore |
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Chronique : 01 janvier 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
ANAL CUNT est un des noms qu’on retient au sein de la scène metal (souvent pour être une des clowneries les plus moisies qui soient), il faut dire que toute personne ayant entendu et fait l’effort de traduire les titres de certaines de leurs chansons, ou posé une oreille sur le déplorable (mais assumé) recueil de ballades pop/chansons d’amour mièvres « Picnic of Love » ne risque pas de l’oublier. Le groupe dont la provocation restait le leitmotiv est disparu l’année dernière avec le décès de son inamovible leader Seth Putnam peu avant le Hellfest, Hellfest dont ils avaient d’ailleurs été déprogrammés suite à l’action hautement sectaire et intolérante de quelques factions de groupements religieux et antifascistes (voir mon Edito de l’époque pour ceux que ça intéresse) sort une sorte d’hommage final et de « cadeau » à ses fans (Et oui, il y en a) ce « The Old Testament » compilant les premiers méfaits du groupe commis entre 1988 et 1991 : démos, EPs, extraits de Lives, de compilations et autres splits... Je vais tacher de donner un avis objectif sur cet « objet » (Oui, on peut appeler ça comme ça) sachant d’une part, que mon avis vaut ce qu’il vaut attendu que je ne suis pas forcément un fanatique de porn-grindcore même si ANAL CUNT fait partie des groupes qui ont pu parfois éveiller mon intérêt par autre chose que la musique, et que de toute façon, « Avoir un avis sur cette compil is Gay ». Bon, ce qui est remarquable en général avec ANAL CUNT, c’est cette capacité inouïe à faire n’importe quoi… Ce n’est pas que le grind soit d’ordinaire connu pour être cohérent, mélodieux ou carré musicalement, mais peu de groupes ont été aussi loin qu’ANAL CUNT, dans ce qui a fait sa « force » dans ses années tardives, à savoir le « débile ». Le problème c’est que souvent le coté débile est contenu en grande partie dans le titre de la chanson et les paroles ("I lit your baby on fire", "Kyle From Incantation has a Mustache"," , or ce n’est même pas ici que nous pourrons rire parce qu’on ne les a pas : tout juste du « 88 Song EP », du « 47 Song Demo », donc on a juste du crade, du laid, de l’affreux, même pas vraiment drôle… Passe encore en live, ça devait certainement être marrant, mais là, on est devant quelque chose de réellement éprouvant pour les oreilles, et en plus très long, un double CD !!! je défis quiconque d’essayer d’écouter toute cette compilation d’affilée. A coté, les vidéos de cent heures de « Nyan Cat » semblent presque accessibles... Les sourires seront assez rares, en fait c’est souvent lors des quelques passages plus ou moins musicaux, là où l’on perçoit un début de riff que l’on se sentira le mieux ou lors de quelques parodies de passages heavy ou pop, assez fendardes il faut l’avouer (les 2 secondes de piano au début du « 5,643 EP »). Pour le reste, on ne peut être qu’admiratif de la faculté du groupe de produire quelque chose d’aussi peu carré. On pourrait croire qu’ils ne le font pas exprès, mais sur un temps aussi long, on suppose que c’est vraiment ce qu’ils veulent faire. Pour autant, on observe une certaine progression au fur et à mesure des sorties prises dans l’ordre chronologique, entre une « 1st Demo » dont on est en droit de se demander si quelqu'un a osé un jour la vendre contre de l’argent, et d’autres passages plus agréables avec un ratio choses audibles/reste tendant à se rapprocher d’un dixième. Par exemple le début du « A.C. side of split 7" with Seven Minutes of Nausea » est marrant trente secondes, ce qui s’avère au final énorme. Les extraits live sont par contre plus intéressants, et arrivent parfois à sembler mieux produit que les Eps et les démos, même si on est loin du génie... Quelques titres sont mis à part comme l’instrumental « Anal Cunt Theme » ou « Riverbottom Nightmare Band » presque sympathique, même si la production du niveau de certaines obscures formations des Légions Noires, ne le rend pas à sa vraie valeur (ou la conserve, c’est selon). En fait, le passage que je sauve est l’Ep acoustique qui est suffisamment déconcertant et cintré pour qu’on y trouve un intérêt, passant de passages calmes aux guitares rappelant presque NIRVANA à d’autres sortis tout droit d’une boucherie porcine, où l’on entend quasi uniquement l’avalanche de batterie et la voix... Mais tout ceci ne doit pas cacher les points positifs de cette compilation, déjà ça a un but historique qui permet de savoir comment une « entité » comme ANAL CUNT qui restera dans les mémoires de nombre de métalleux comme un groupe sans complexe, sans concession et sans prétention (sans talent ?), a commencer. D’autre part vous pouvez lors de l’écoute aller manger, vous brosser les dents et revenir, sachant d’une que vous n’aurez pas manqué grand-chose et d’autre part que vous allez plus ou moins retomber sur ce par quoi vous aviez terminé. Et enfin, l’harmonie sonore dégagée par l’album devrait ravir tous les fans du bruit que font les ébats sexuels d’un porc-épic et d’un gnou, à peu de choses prés… Pour finir, nous avons là une compilation de morceau de grindcore qui n’ont en aucun cas l‘identité et la petite touche de folie qui rendait ANAL CUNT quasi-attachant, mais qui en même temps n’ont pas forcément grand chose à envier à bon nombre d’obscurs combos du même style de la scène underground. RIP Seth Putnam, ton nom restera dans les mémoires, mais pas forcément pour la musique… |
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