CHRONIQUES ALBUMS

Black Dementia est un groupe français d’origine, mais actuellement expatrié au Danemark, à Aarhus, afin d’acquérir une nouvelle dimension et pour faciliter leur travail (une partie des membres étant de nationalité danoise), évoluant dans un black metal mélodique classique agrémenté de vocaux féminin lyriques. Auteur déjà de quatre démo depuis 1998, et en attente de sortir leur premier album, ils nous proposent un mcd de trois titres intitulé « Hyperborean Call », qui aura mis du temps à sortir (enregistré en 2002, masterisé en 2003, sorti en 2004 !).

Musicalement, les membres de Black Dementia, évoluant chacun dans plusieurs groupes tels que Skar, Azalon, ainsi que dans le grand Taake, sont très carrés, ils maîtrisent, et c’est techniquement très agréable à écouter, tant, en plus, le son de ce mcd, produit au Danemark, a été l’objet d’une particulière attention (la réputation de la qualité sonore des productions danoise n’est plus à faire !).
Ce mcd de trois titres (ont peu déplorer le nombre peut-être trop restreint de titres, commence très fort avec le titre « To ride the Wolf », savant mélange de blast beat effrénés que l’on arrête pas, de riffs tantôt saccadés, tantôt à la mélodie mélancolique, et des voix black metal bien haineuses, avec une voix lyrique d’une douceur faisant un contraste déconcertant avec l’atmosphère générale. Si au début on pourra trouver cette association assez spécial, au final, après plusieures écoutes, on se laissera embarquer dans le concept avec joie.
Le second morceau, « Ship of Death », aux accents plus thrash rock’n’roll que le premier, rappelant sur quelques côtés les titres les plus « rock » de Carpathian Forest, est le petit bijou du mcd ! Très entraînante, elle reste ancrée dans la tête sans que l’on s’en rende vraiment compte. En revanche sur ce titre, les voix féminines créent malheureusement une cassure dans le rythme bien sympathique de ce titre.
Puis, finalement, « Hyperborean Call » se termine sur « Under the Black Sun of Melancholy », chanson plus lente que les deux premiers morceaux, installant une atmosphère assez mélancolique, comme l’indique à juste titre son nom. Le chant, comme les riffs, y sont plus intenses, et la voix de Dame Pandora se colle, sans aucun problème cette fois-ci, à l’ensemble musical.

Au final, on obtient un mcd de qualité, plaisant à l’écoute, mais bien trop court. Il est ainsi assez difficile de juger réellement ce groupe là dessus. Vivement la sortie d’un véritable album pour se faire une meilleure idée de cette formation franco-danoise, qui en trois titres fait tout de même bonne impression.