ROSWELL FARM The arrival [ 2011 ] |
||||
CD Album Durée : 46.27 Style : Hard rock |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 26 décembre 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
L’affaire de Roswell, le crash d’une soucoupe volante extra-terrestre au fin fond du Nouveau-Mexique; imagination et fumisteries. D’abord sceptiques, nous commençons à croire qu’ils existent vraiment. Des traces des visiteurs auraient été vues du côté de la région lyonnaise. Des experts en ufologie et en hard rock sont justement basés dans cette région. L’équipe ROSEWELL FARM a été formée en 1999. Ce n’est que le 11/11/11 qu’elle sortira son premier album « The Arrival ». Entre temps la formation aux influences multiples affichées, aura fait pas mal de concerts et même une première partie du talentueux SKEW SISKIN. Le passage studio reste néanmoins le passage obligé pour confirmer le parcours. «The Arrival» risquerait de laisser le milieu scientifique sceptique. Petit passage obligé, la diffusion radio de la nouvelle du crash de Roswell, avant que le groupe lance enfin son jeu dans le titre éponyme de l’album. On sent tout d’abord un fort souffle énergétique en provenance des guitares. Mais tout finit par se tasser, faisant place alors, dans un ton grésillant, au chant de Markus Fortunato, également à la basse. Ce chant éprouverait des difficultés à s’exprimer sans accroche, avec la langue de Shakespeare. De plus la musique apparaîtra vite linéaire et bien peu excitante. L’expérience vocale pourra bien se montrer plus audacieuse, mais ses capacités éprouveraient certaines limites, comme tend à le démontrer le mordant et énergique «Area 51». Malgré tout, cela n’opère pas très longtemps. Les manques d’aisance et d’inspiration dans les compositions donneront un fort aspect redondant aux pistes. «2012» aurait lui des contours plus modernes, plus mélodieux aussi. Sans être désagréable le titre fait également preuve de fragilité. On y perçoit aussi quelques menus écarts dus à la production. Une production qui met bien en avant le gros son des guitares, pour le rendre plus percutant. Grâce à celle-ci, on aura droit à quelque chose de musclé et de lourd sur «Get Out (of) My Way». Sans être sensationnel, la prise groovy et sludge du rythme reste appréciable. ROSWELL FARM nous fait ainsi partager diverses influences. Ce sera VAN HALEN cette fois qui ressortirait de «I Can», un titre à mid tempo, maladroit mais sympathique. Le groupe se la jouerait sexy. Il fera de même en y allant franco sur «Alien Girls». Un morceau qui peinerait cependant en crédibilité. Mal construit, très poussif et répétitif. Le vrai coup de force de la formation et le titre auquel pourra reposer légitimement sa fierté, est sans nul doute «Invasion», toujours un poil linéaire, néanmoins. Le chanteur adopte un chant sans accro cette fois, étrangement proche de celui d’un Blaze Bayley. Quant au reste, on ne le perd pas de vue. Difficile, puisque perdurera une agitation assez savoureuse dans une rythmique sludge. Il aurait pu avoir droit à pareille efficacité pour «Biomechanical Interférences», cruel dans le ton, et ambiancé. Une force s’en dégage sans réel aboutissement. Cette tension ressentie se perdra sur le dernier tiers piste. L’efficacité de la formule n’est donc que relative, malgré le fait que des éléments aient eu le bon choix de sortir des lignes établies. ROSWELL FARM parvient à nous faire une ballade plus que correct avec «Blood Angel». Le riffing est consistant et bien tranché. Il n’y aurait encore que la voix qui gênerait. Dernier titre du vaisseau, «Roswell Farm» pourrait nous faire croire en son entame à une nouvelle ballade, mais ce sera finalement un gros et gras riff heavy qui prendra le pas. Enfin, il ne serait de sortie que pour le refrain en vérité. Un morceau qui se tire péniblement en longueur, et qui réduira au fur et à mesure notre intérêt. Ce n’est pas tout de scander « I want to believe », il faut avancer des preuves plus tangibles afin que tout le monde puisse y croire. Les ovnis et le groupe ROSWELL FARM, c’est un peu la même chose au final. C’est la perplexité qui domine. Que ce soit le chant, les lignes de guitares ou les compositions, tout est laborieux. À croire que ça creuserait des sillons, tellement ils donnent l‘impression de se traîner parfois. Un album plus efficace sur le plan sonore que sur le plan technique, donc. Le groupe aura fait le bon choix de mettre pleinement en avant les guitares. Un gros son n’est pas tout pour faire un bon disque, il en faudra beaucoup plus pour envahir la planète Terre. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|