JUSTIN(E) Treillières über alles [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 33.10 Style : Punk-rock |
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Chronique : 22 décembre 2011 , réalisée par g-rom | ||||
JUSTIN(E) (pas Timberlake...oui, je sais, c'est facile) est un quatuor originaire de Treillières dans la région nantaise. Il sort aujourd'hui son nouveau méfait intitulé « Treillières über alles ». Les « quatre garçons dans le vent » (normal dans la Loire Atlantique...) se sont entourés de Neb Xort connu pour avoir officié au sein de ANOREXIA NERVOSA et directeur des DRUDENHAUS STUDIO, ce qui promet une production aux petits oignons (encore une histoire de vents...). La pochette de l'album précédent « Accident n°7 » avait déjà marqué les esprits par sa laideur et son style très seventies, nous pensions qu'il ne pouvait pas faire pire....Et bien si! « Treillières ûber alles » est pire. Nous avons affaire à une espèce d'album Panini du début des années 80 avec des footballeurs moustachus complètement ringards et hors du temps, l'intérieur du livret est du même acabit, hideux!! Cette pochette repoussante à souhait est quand même un risque, et beaucoup n'oseront pas aller plus loin, mais nous chez Pavillon666, on est des fous et on a peur de rien!!! On va aller plus loin! Bien nous en a pris! Le contenu est bien supérieur au contenant. Le premier titre « Treillières über alles » est un condensé de "punk-rock" comme savent le faire les JUSTIN(E), direct, compact, in your face! Pas le temps de souffler que déboule le deuxième titre qui est dans la même veine, et, tout le disque s'enchaîne sans aucun temps mort. Le style de JUSTIN(E) est reconnaissable et toujours autant imprégné de l'influence de leurs compères ZABRISKIE POINT. Certains morceaux sortent du lot comme « Une ode à la mort » et son accordéon, la virulence de « Treillières über alles » ou encore « BB77 » et « AA », mais aussi « Les mômes tristes ». Le propos se fait plus politisé (« Les restes » ou « la chute ») et les textes sont bien au dessus du lot comme « Les mômes tristes » ou « Une ode à la mort ». Ils sont recherchés et vont droit au but, flirtant parfois avec la démagogie, c'est incontestablement le point fort de l'opus. Mais là où le bas blesse, c'est justement au niveau du chant et, décidément, le "punk-rock" se marie très mal avec la langue de Molière. Même si JUSTIN(E) arrive à éviter des pièges évidents, la voix pourtant bien maîtrisée, nous donne une impression de déjà entendu et devient sur la longueur irritante pour ne pas dire insupportable. Les variations de chant sont quasiment inéxistantes même si certains titres demandaient plus d'agressivité dans la voix, ce qui aurait rendu le contenu moins linéaire. « Treillières über alles » est certe, plus mâture que les opus précédents, mais reste dans la même lignée et on se demande comment JUSTIN(E) va pouvoir évoluer à l'avenir. Au final, « Treillères über alles » est bien plus que sympathique, le groupe a mis les petits plats dans les grands au niveau de la production et le son est bon (merci Neb Xort), les guitares sont tranchantes et la basse hystérique, mais le chant manque cruellement de nuance, ce qui réduit l'impact de ce disque. Aussi, il est indéniable que JUSTN(E) s'enferme dans un style dans lequel l'évolution musicale reste très limitée, et à vouloir être trop prudent, le combo risque la stagnation. Les aficionados de "punk-rock" y trouveront certainement leur compte, à condition de ne pas trop regarder la pochette. |
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