MECCA Undeniable [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 51.42 Style : Aor |
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Chronique : 20 décembre 2011 , réalisée par Margoth | ||||
TOTO a beau avoir un avenir plus qu'incertain, ce n'est pas faute de voir débouler des choses de ses ex-membres, Que Steve LUKATHER fasse attention : au bout d'un moment, à force de trop attendre, son groupe finira par se faire piquer la vedette. C'est que devenir le groupe qui pourra prendre la relève du mythique TOTO, en voilà un statut qui a de quoi faire tourner les têtes. Parmi les « jeunes loups » en liste à la succession, on pourra compter MECCA. Pour les vieux briscards de l'AOR, voici un nom qui ne les laissera pas de marbre. Il ne faut pas croire que le groupe vient de nulle part, il a signé un premier essai fortement applaudi par l'assistance. En même temps, faire équipe avec les trois ex-TOTO, Bobby KIMBALL, Fergie FREDERIKSEN et David HUNGATE ne peut passer inaperçu. Joe VERA, le leader a eu le nez fin de faire appel à cette fine équipe, dont les deux premiers proposent eux aussi un nouvel effort dans cette même période de fin d'année, l'un en compagnie Jimi JAMISON et le second en solo. Après, avoir un beau line-up, c'est une chose, proposer quelque chose de valable en est une autre. Et pour ça, MECCA n'avait pas à rougir car le groupe a réussi sans conteste son entrée en matière avec un "rock mélodique" de haute volée qui lui permettait de venir fouler les hautes sphères. Admirable ! Puis, après, plus rien. Le calme plat. Autant dire que voir le nom de MECCA en 2011, c'était vraiment inespéré. Ce genre de désir qu'on rêve secrètement sans oser le demander... Eh bien, voilà, VERA a entendu les ultrasons oniriques et remet le groupe sur les rails avec un « Undeniable » dans sa besace. Eh oui, le père noël existe ! Il n'empêche, l'adage du « on ne change pas une équipe qui gagne » a été placé au placard puisque le leader s'est amouraché de nouveaux compagnons. Son fiston d'une part, mais également et encore une fois, de noms au CV extrêmement recommandable : Tommy DENANDER qu'on ne présente plus, Tony LEVIN (LIQUID TENSION EXPERIMENT, KING CRIMSON) et Pat MASTELLOTTO (KING CRIMSON). Il n'y a pas à dire, ce Joe VERA est sacrément doué pour bien s'entourer. Et pour dépasser qualitativement sa pierre angulaire, il fallait bien ça. Mais MECCA y arrive-t-il ? Pour sûr, non. Au même niveau, au moins ? Difficile à dire. Les premières écoutes laissent sans conteste un goût amer dans la bouche. Un beau gâchis on se dira. Puis, à force d'enchaîner, la magie finit par opérer. Il faut en effet du temps pour apprivoiser cette petite chose délicate. Etrange en premier lieu, car ce second effort avait pourtant tout pour séduire de façon instantanée : tout est là pour caresser l'auditeur dans le sens du poil. Une production au top, des mélodies subtiles et délicates, son lot de ballades qui feront fondre nos cœurs d'artichaut... Tout est bien calé, bien soigné et ce, dans toutes les étapes, de la composition au mastering. Mais voilà, la première écoute fait tout de suite tomber le verdict qui fâche : prévisible. Le groupe a beau être pourvu de bonnes intentions et de doigts de fées, jamais pendant toute la durée de l'album l'on sentira notre bouche se laisser tomber de surprise. Jusqu'au moment où l'on sentira une attraction addictive survenir à force de réitérer l'expérience. Il y a du charme là-dedans malgré tout. Il n'empêche qu'on restera relativement déçu lorsqu'on connaît le premier bagage de MECCA. On aura beau accrocher et ouvrir cette valise pleine de drogues auditives, la trop grande homogénéité de l'ensemble, au point où on en vient à retrouver des faux airs d'une chanson à une autre par moments, nous empêchera de tomber dans l'addiction destructive. Si « Undeniable » est loin d'être mauvais, on ne pourra que ressentir une légère amertume en bouche à l'écoute de cette Arlésienne qu'on n'osait même plus espérer voir venir. Le talent de MECCA est sans conteste mais on dirait que leur grand moment de vide et le changement d'équipe aura fait disparaître un petit quelque chose. Le génie peut-être... En même temps, il n'y a pas non plus de quoi être trop dur dans le verdict. La nouvelle fournée est plutôt goûtue, même si elle ne parvient pas à surpasser ou même égaler son prédécesseur – chose loin d'être facile lorsqu'on voit le nombre de carats composant ce dernier. |
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