KRYZEES Unchained [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 40.00 Style : Heavy Metal Old School |
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Chronique : 19 décembre 2011 , réalisée par Blackened | ||||
Ayant grandi au cœur du bassin sidérurgique lorrain, les gars de KRYZEES ne pouvaient faire autrement que de jouer du bon "Heavy Metal" à l’ancienne, style en reconversion ayant laissé de nombreuses friches auditives depuis la fin de son heure de gloire. Mais KRYZEES n’en a que faire et sévit depuis plusieurs années déjà dans la région et ailleurs, en délivrant son Metal traditionnel avec une foi inébranlable au beau milieu du fourmillement Metalcore, Death Metal, ou autre Screamo. Après un premier album autoproduit en 2OO8 (« The Wheel Of Fate ») efficace bien que fortement inspiré des grands du Heavy Metal, les cinq compères remettent le couvert avec « Unchained », et réussissent avec brio, il faut le dire, le cap du second album. "Are You Ready ? " est le premier des huit titres qui composent ce disque. Bien entraînante, cette entrée en matière nous fait de suite comprendre que le groupe n’a pas changé sa ligne de conduite : du Heavy jusqu’au bout des orteils. Titre sympathique, mais vite oublié après l’excellent "Missing Time". Un rythme assez rapide, soutenu par un jeu de grosse caisse percutant de Pierre Roellinger (qui n’utilise qu’une pédale « simple » et non « double », à l’instar de son idole Nicko Mac Brain). Un jeu de question-réponse est fait entre une voix nasillarde à la Rob Halford et le chant de Laurent Fabisz, qui propose des lignes vocales toujours accrocheuses et haut perchées. Le très bon refrain et ses enchevêtrements de mélodie reste ancré en tête un bon moment. "Metal Is My Game" utilise, quant à lui, des harmonies typiques du Heavy Metal, à savoir l’intervalle à la tierce, sympathique mais pas indispensable. La surprise vient plutôt de "The Tale Of The Beast" et son introduction calme et planante, qui se transforme en frénétique hymne du Heavy Metal avant de laisser parler les cordes sur un final de haute volée. Guitares harmonisées, alternance entre plans binaires et ternaires, ce morceau est sans doute le meilleur de l’album. "Big Mak Attack" reste bien pêchu et transmet une furieuse envie de remuer la nuque, avant le très bon "Dark Passenger", qui relate l’histoire de Dexter, ce fameux tueur en série/justicier créé par l’écrivain Jeff Lindsay et adapté au petit écran dans la série du même nom. Fabisz montre sur ce titre qu’il est capable d’aller chercher des notes très hautes avec une certaine aisance. Le chant reste cependant assez linéaire et manque de singularisme, l’utilisation de petites touches de vibrato pourrait supprimer cette impression de platitude. "Enchained" et "My Meditation" achèvent une oeuvre convaincante, ces deux titres étant certainement des hymnes potentiels très efficaces en live. La production est en totale adéquation avec l’esprit du groupe : Old School ! Exit trigger ou autres artifices, ici tout est naturel. On sent les bons vieux Marshall chauffer derrière une batterie organique qui ne manque pas de puissance. La voix reste bien équilibrée et justement dosée dans le mixage. Globalement, les morceaux sont bons, bien construits et travaillés. On sent que le groupe arrive à maturité en proposant des titres ni trop longs ni trop courts, avec ce qu’il faut de refrain accrocheur et de couplet bien mené. Les soli, même s’ils restent construits pour l’essentiel sur des gammes pentatoniques traditionnelles, sont bien exécutés et bien placés. Pierre Roellinger derrière ses fûts offre une performance très convaincante, avec un jeu de charleston agile et des breaks et roulements nombreux et inspirés : du très bon boulot ! La comparaison avec la vierge de fer est toujours d’actualité (comment en être autrement dans ce créneau), mais moins évidente que sur le premier album. Le groupe a trouvé sa « patte » à laquelle il va devoir s’accrocher. Si l’aspect musical ne souffre pas de gros points faibles, excepté quelques plans un peu « classiques » mais quasi-indispensables dans un album de Heavy, on peut cependant relever quelques faiblesses au niveau de l’écriture des textes. Les thèmes abordés sont peu cohérents les uns avec les autres, et les paroles restent globalement peu inspirées. Elles sont centrées sur le groupe et sa propre histoire ("Enchained"). Deux titres évoquent « l’amour du Metal » assumé par le combo, (thème déjà abordé à deux reprises également sur le premier opus), une chanson critique les méfaits de tonton Ronald ("Big Mak Attack"), ou encore l’histoire d’une fillette déprimée après s’être fait larguée par son âme-sœur ("My Meditation"). Rien de bien recherché, mais on ne pourra néanmoins pas reprocher au groupe d’écrire sur des sujets qu’ils ne connaissent ou ne maîtrisent pas ! Visuellement, le groupe poursuit sur sa lignée du premier album. Les membres du groupe sont caricaturés à l’intérieur du livret, et on retrouve le personnage présent sur l’artwork de « The Wheel Of Fate », sorte d’Eddy lorrain. Un deuxième album autoproduit plus abouti et redoutable d’efficacité, qui ne peut que faire passer un très bon moment ! Mention bien pour "Unchained" qui prouve que le Heavy Metal Old School n’est pas mort en France et que la relève est assurée ! KRYZEES rocks ! |
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