CHRONIQUES ALBUMS

Miss Cadaveria a soif de musique en ce moment et cela se ressent, à la fois sur le front de DYNABYTE (son autre projet plus "indus/metal") et sur le front de CADAVERIA (le groupe). Exit OPERA IX (qui pourtant s'est reformé), la chanteuse mise sur ses deux groupes pour rafler la mise. Avant un seul souci, coller le plus près possible des tendances du moment. L'"indus/electro metal" pour la face A et pour la face B, un "metal dark/black" dit "horror metal" d'assez bonne facture, il faut l'avouer. Pour ce quatrième album, c'est surement la pochette la plus simpliste et vendeuse depuis leur création, j'allais même dire pochette déplorable car cliché à 500%. Mais bon, grattons un peu derrière...

À la basse, aucune surprise, c'est killer bob qui officie également dans DYNABYTE et NECRODEATH. À la batterie, je vous le donne en mille : Marçelo Santos, NECRODEATH et ex-OPERA IX...Il n'y a que les deux guitaristes qui n'aient pas encore joué dans un groupe commun à tout ce petit monde transalpin.
Première impression, la force de frappe. Car oui, sur cet album, on ne badine pas avec le coté trop goth/doom/symphonique. C'est plus direct, plus "thrash" aussi (de par les guitares qui sonnent très sèchement) et plus fouillé. Je dois dire que cet album va aux sources du style, sans fioritures ni arrangements "pompeux". C'est du bon "dark metal", pour être clair. Le chant de Cadaveria reste toujours aussi atypique avec son alternance chant clair et chant black metal. Nous noterons des petites touches de modernité (indus), et des mélodies parfois facilement mémorisables. Mais la force de frappe est plutôt bien vue, écoutez donc le terrible "whispers of sin", typique "black metal" avec un tempo rapide, des breaks, un petit rouleau compresseur toujours sur un chant féminin black. Franchement bien vu. La basse fait un travail remarquable et la batterie varie également beaucoup son jeu, je ne sais pas ce qu'à mangé le groupe mais il a indéniablement franchi un pas dans la division supérieure...Pour ma part, le titre "the Oracle" aura retenu également toute mon attention, avec une rythmique imparable, et des riffs de guitares assez épiques, coupés par des changements de rythme, surprenant. Tout comme le tout dernier titre, qui aurait pu être dans... DYNABYTE. Cadaveria aurait elle tendance à mélanger tous ses groupes?

Alors oui, je vous l'accorde, la pochette ne retranscrit pas fidèlement le contenu, mais surtout, faites abstraction de cette facilité d'avoir collé l'étiquette "horror metal" et penchez vous vers le contenu. Car quand ca thrash à tous les étages, quand ca blaste, quand la fougue et l'envie sont bien présentes, il serait dommage de passer à coté de cet album qui, s'il n’est pas exceptionnel, s'avère être très vite indispensable...