VILDHJARTA
Masstaden [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 51.34
Style : Mathcore
  Infos :
  Contact label : http://centurymedia.com
  Contact groupe : http://www.vildhjarta.com/masstaden/ http://www.myspace.com/vildhjarta
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 07 décembre 2011 , réalisée par Margoth
   
Ne vous fiez pas à cette (magnifique) pochette, VILDHJARTA ne donne pas dans la concurrence de bas étage d’un NIGHTWISH, ce voisin suédois qui donnerait dans la sous-marque du pauvre d’un metal symphonique féerique et démesuré. Non, ces voisins des Norvégiens s’inscrivent dans la mouvance "djent" ou "mathcore" pour les incultes (oui, je sais, ils nous tueront avec toutes leurs étiquettes. On reste donc dans le patriotisme familial puisqu’on le rappelle, c’est bel et bien MESHUGGAH qui est à l’origine de cette avalanche vertigineuse de rifs tortueux et de rythmiques polymorphes. Depuis, c’est vrai que le mouvement s’est quelque peu démocratisé, ce qui donne d’un côté d’honorables frères d’armes ou héritiers, de l’autre de pâles copies sans saveur (bien trop nombreuses d’ailleurs, mais passons).

D’entrée, on va éviter de prendre moult et moult déviations, leur musique en prend déjà assez comme ça, les jeunes loups de VILDHJARTA n’osent pas jouer réellement dans la cour des outsiders des maîtres. Ils les prennent littéralement à revers et vont voir encore plus loin que ces banales petites querelles de « qui est le meilleur ». Même si l’influence est bien là, on ne le cachera pas, les Suédois ont dépassé leurs modèles qu’ils arriveraient presque à les faire passer pour des enfants de chœur en terme de complexité musicale. VILDHJARTA aime en effet se complaire dans le triturage de riffs dans tous les sens jusqu’à atteindre le moment fatidique où l’on arrive à oublier la base. Vous l’aurez compris, on donne réellement dans la complexité décomplexée sur ce coup-là. Malgré cette démesure et le fait qu’on perde pied – à moins bien entendu d’être un analyste musical de génie mais admettons plutôt que vous faites partie du commun des mortels – la chute a beau être rude, elle n’en demeure pas moins saisissante. Contrairement à ses aînés de MESHUGGAH, le combo aime jouer des atmosphères et ces sonorités parfois vraiment lugubres ont tôt fait à vous coller des vertiges mêlés à des sueurs froides. Comme quoi, on dit souvent qu’à trop en faire, ça finit par tuer. Force est d’admettre que VILDHJARTA réalise un tour de force en rendant sa musique extrêmement efficace, tant le côté émotionnel est vraiment réussi. Sans doute parce qu’à défaut de ne pas proposer une recette hautement rapide et agressive, le résultat se révèle hautement bestial, voire hybride, tant on peut ressentir un tant soit peu d’humanité parfois. L’équilibre est relativement bien acquis pour la formation, que ce soit en terme de chant mais également d’aération de son propos avec des passages acoustiques. Rajoutez à cela une production qui lui va comme un gant signée Jen Bogren (DEVIN TOWNSEND, OPETH) et vous obtenez un « Masstaden » transpirant de maîtrise et de qualité. Et ça, pour un groupe aussi jeune, ça a le mérite d’être applaudi.

VILDHJARTA frappe fort en nous envoyant cette fournée en pleine face qui a vraiment tout pour elle. On a beau sentir quelques relents spectraux de ses influences, la personnalité et l’originalité, choses qu’on pourrait penser relativement limitées pour un style aussi clinique, sont bien là. Et ça n’attend qu’une paire d’oreilles aguerries en polyrythmies dissonantes et techniques. Vous, peut-être ? C’est bien là tout le « mal » que je souhaite.







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