THE POOR Round 1 & 2 [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 70.59 Style : Hard rock |
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Chronique : 03 décembre 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
La formation THE POOR ne vous dira probablement pas grand-chose. En vérité ces australiens sont bien plus connus dans leur pays natal et aux States qu’en Europe. Du bon et authentique "hard rock" qui a trouvé sa consécration en 1994, date de sortie de son premier album «Who Cares» et surtout, du single «No More Waiter Please», fait de gloire étant monté à la première place des US Rock aux Etats-Unis. Malgré le succès et les sollicitations d’alors, ils décideront de raccrocher en 1998. Leur retour ne se fera que 10 ans plus tard et se poursuivra par la sortie de deux volumes, un en 2009 («Round 1») et un autre en 2010 («Round 2»). Des productions qui ne seront néanmoins distribuées qu’en Australie. Le label français "Bad Reputation" se propose au groupe d’ouvrir plus large leur frontières et de réunir les 2 en 1. Une excellente idée, qui profitera à tous les vrais grands amateurs de hard rock australien. «Round 1 & 2» s’annonce comme un spectacle qui fera bien ressortir notre adrénaline, du vrai sport de combat. On sonne le gong sur «Black n‘ Blue». Skenie se lève et attaque, il frappe fort, donnant toutes ses tripes. Le rythme à la JET se révèle particulièrement entraînant. En plus, ce petit côté gras et huilé s’allie parfaitement au chant. Ce qui est formidable avec ce groupe c’est que l’on ne sait d’avance pas où ils vont nous mener. Le fait que le groupe soit australien nous ferait croire que l’on aura droit à un énième AC/DC ou ROSE TATOO. Mais en vérité, THE POOR s’est consolidé une touche bien plus personnelle, en prélevant ses sources dans les 4 coins du monde. Privilégiant la vitesse et toute l’énergie rock n’ roll sur «Jesus». Cette folle allure ira à son paroxysme avec «Which Part of No Don’t You Understand» qui ressemblerait très fortement à du MÖTORHEAD. Comme la bande à Lemmy on insiste beaucoup sur la basse. Une basse emballée qui donne cet aspect motorisé à la musique de THE POOR. On se languit d’entendre ses enchaînements sur «Anna’s Old Men», comme sur «Prisoner of Fools», très fort, très engagé. N’oublions pas le groove à l’australienne qui rend cette musique à la fois sale et humaine. Autant perceptible sur l’abrasif et puissant «Blood» que sur le grandiloquent «Kill My Faith», qui lui, aurait tendance à explorer plusieurs endroits à la fois. La batterie se montrerait en revanche assez plate sur ce dernier titre. C’est aussi un inconvénient dommageable que l’on retrouvera par la suite sur «No One’s Home», qui, après une partie acoustique plutôt déconcertante, nous fera assister à un spectacle des plus bizarres. Tout ne sera que folie et beuverie. Un morceau qui affiche décadence et couleur dorée du whisky restant sur un quart de bouteille. La déliquescence, la décadence. Il faut toujours aller voir du côté de l’Amérique. On reconnait bien les States à travers «Kiss My Arse» (on appréciera le jeu de mot). Nonchalant, sexy, alcoolisé. Ce côté provocateur et insolent fera monter la température par de solides à coups sur «Grave». Cela prendrait même un ton sévère et sérieux sur le très bon «Death of Me» et son incroyable refrain. Chant et guitare font des merveilles ensemble. Cette prise américaine montrera une image plus sombre et stylisée de sa musique sur «Love Isn’t on Again», que l’on pourrait croiser actuellement chez les MÖTLEY CRÜE par exemple. THE POOR mélange les influences, utilisant le brut du hard rock australien et toute l’impertinence du jeu américain. Le blindé «Nothing to Say» se déploie tel un rouleau compresseur. La dureté de ce titre est à des lustres de «House», assurément festif. À mettre en relation avec la démo de «Can ‘t Feel a Thing». En effet sur les 3 derniers titres de ce grand volume, figurant initialement dans le «Round 1», nous avons droit à des pistes démos. On y retiendra surtout parmi eux l’incontrôlable «Guardian Angel». Les puristes seront néanmoins plus à l’aise avec des morceaux plus marquants et ordonnés que sont «Trouble» et «Bad Taste». Bien lourds et rutilants. «Bad Taste» offre même l’occasion d’entrapercevoir un certain Bon Scott au chant. C’est dire à quel point Skenie parvient à nous surprendre dans ses interventions, en continuel changement piste après piste. On aurait même droit à une part de blues sur le calme «Don’t Know What You’re Missing». Ses couplets nous ramèneront même à l’extraordinaire «IV» de LED ZEPPELIN. Ce blues prendra une dimension plus conviviale encore sur l’acoustique «Rock n’ Roll Survivor». Petite chanson au coin du feu. La petite pause dans un coin de désert. Une des rares pauses de ce sacré engin. Oh oui! Que c’est bon! Un hard rock authentique qui vous fera tourner la tête. On aurait pu croire qu’accoler deux disques de 11 titres chacun en un seul aurait été une entreprise risquée. Surtout que l’on pourrait être étonné de s’apercevoir que les titres de «Round 2» commencent avant ceux de «Round 1». Choix peut être justifié par les titres démos qui devaient impérativement figurer en toute fin. Mais avec THE POOR ça passe d’un trait, bien qu’ils nous fassent voir des petites étoiles à chaque coup porté. Cette compilation de leurs deux derniers albums a de quoi faire valdinguer des Poids lourds. THE POOR, vainqueur en 2 rounds par K.O. |
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