SONS OF INVIDIA Brain Damage Game [ 2011 ] |
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MCD - EP Durée : 39.26 Style : Metal industriel |
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Chronique : 03 décembre 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
La scène française a vu sortir récemment dans le sillon de seigneurs comme GOJIRA ou DAGOBA, des kyrielles de groupes pratiquant un "metal moderne", hybride de death mélo et prog, de heavy, de thrash, d'indus, de neo ou encore de metalcore... SONS OF INVIDIA est un relativement jeune groupe de l'Est de la France, qui était auparavant connu sous le simple nom d'INVIDIA (et qui ont d'ailleurs deux concerts chroniqués sur notre site, plutôt bonnes appréciations, me semble-t-il). Formé autour des frères Nico et Jon Renoir, leur musique a évolué au fur et à mesure qu'arrivaient les membres dans le groupe, pour acquérir cette touche indus, moderne et très actuelle, même s'ils gardent le quasi-monopole des compositions sur ce premier EP. Bon, la première constatation au sujet de ce « Brain Damage Game » sera lié à sa longueur de presque quarante minutes, ce qui fait plus que certains vrais albums. Le groupe se montre d'ailleurs assez ambitieux en proposant sur son album un morceau en quatre parties : « The Brain Damage Game ». L'introduction « SM » démarre et s'avère au final relativement plate : didgeridoo + interférences radio tout du long; pas grand chose de vraiment innovant, les notes d'introduction du morceau suivant « Dogma » nous mettront par compte en haleine et l'on sera surpris par le départ de ce dernier, vraiment colossal pour le coup. Gros riff de guitare avec par dessus un growl très puissant, mais l'intensité redescendra par la suite, notamment lors des moments où la vigueur du chant retombera, car il faut parler de ce chant qui est l'un des éléments avec lesquels j'ai le plus de mal à accrocher sur la longueur : un de ces chants typique des groupes récents du metal français, entre une voix hurlée plutôt pas mal et des passages mi chantés-mi rappés et un tant soit peu agressif, qui passent plus ou moins bien selon les moments. D'autre part, j'ai du mal avec la prononciation du chanteur (« Aïe Drink Ze Vinomme ») et avec les paroles lorsqu'on les comprend (qui regorgent de « Fuck » par-ci par là). Par contre le passage final de ce « Dogma » est plutôt bien fichu avec ces guitares claires étonnamment à leur place ici, d'ailleurs souvent les arrangements et samplings s'avèreront plutôt bon sur l'album, amenant vraiment des changements d'ambiance et une certaine richesse à l'ensemble. Le second défaut en découle et ce sera l'inégalité du niveau des structures, allant de l'intéressant et prenant au poussif et malaisé... Un morceau comme « Run » aura un refrain bien réussi, mais avec une structure au final si convenue qu'elle lasse plutôt rapidement. « Darkest Autumn » s'avèrera par contre un des meilleurs titres de la galette : plus moderne et recherché avec une structure très cohérente sur lequel le chant est idéalement placé et passe ce coup-ci vraiment bien, avec un riffing de guitare planant et très réussi, une espèce de KLONE, version indus en quelque sorte. « Speechless », le morceau du clip alternera le bon et le moins bon, la partie brutale ayant à peu près l'intérêt d'une partie de scrabble face à un mur; la partie plus indus et douce au milieu étant, elle, plus convaincante... Enfin, attaquons-nous au gros morceau : « The Brain Damage Game » qui commence avec un « The Awakening » dont j'adore le début, avec un riff joué par la basse de Félix Muhlenbach (un des points forts de l'album), un de ces riffs groovy et puissant que ne renieraient pas ELECTRIC WIZARD (ils en feraient d'ailleurs certainement un morceau entier), puis viennent des passages plus planants à la sauce "post-hardcore" avec des montées en intensité très efficaces et un refrain qui, même s'il n'est pas vraiment novateur, s'avère quand même plutôt bon. « Tide of The Blind » procède d'un bon riff mais d'un chant rappé avec lequel j'ai du mal (cela dit, certains devraient aimer), de nombreux breaks et changements de rythme émailleront ce passage, dont le refrain très « Klonien » lui-aussi sera dans les meilleurs de l'album. « Shell » est un titre où les arrangements "éléctro-indus" sont les plus omniprésents amenant à ce passage un coté "cyber-metal" des plus plaisants. « The Loop » enfin est un passage plus puissant, sur lequel la voix semi-hurlé passera moyennement bien par endroit. Au final, un EP qui porte sans doute les germes d'un groupe intéressant, développant des atmosphères assez variées, liées aux nombreux samples qui lui apporte un vrai plus. Mais des imperfections sont notables et doivent être soulignées, d'où une note pas si bonne que ça. Pour autant, la longue (18 minutes ! ) deuxième partie (« The Brain Damage Game ») ouvre de réelles portes sur ce que le groupe peut faire de bien, et laisse présager la possibilité de choses plus qu'intéressantes de leur part : Affaire à suivre !) |
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