NOJIA Solarchitect [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 65.04 Style : Post instrumental |
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Chronique : 30 novembre 2011 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Le style "post" fait beaucoup parler de lui depuis quelques années avec ses groupes de qualité comme NEUROSIS, CULT OF LUNA, ou encore RED SPAROWES, pour ne citer qu'eux. En France, quelques groupes pointent leur nez mais manquent encore de reconnaissance. Mais c'est sans compter sur une nouvelle formation qui fait son apparition, et pas des moindres en l'entité qu'est NOJIA. Le quatuor toulousain (Rudy Schwab : guitare, Mickaël André : guitare, Frédéric Née : basse, Franck Douet: batterie), né en 2007 nous sert un "post rock/ hardcore/ psychédélique" instrumental et ce qui devait alors leur servir de démo devient un premier album intitulé "Solarchitect". Constitué de 5 titres pour un peu plus d'une heure, "Solarchitect" laisse présumer des compositions fastidieuses et hypnotiques. Une chose est sûre, c'est qu'il faut être au repos pour écouter cet album, histoire de se laisser entraîner dans son univers. Le premier titre fait office d'introduction, un unique riff joué en boucle et connaissant quelques variations, accompagné d'une batterie introductive qui met en condition l'auditeur pour la suite des évènements. Et on se retrouve avec 4 compositions dépassant le plus souvent les 10 min. C'est lors des premières notes de "Shattered species", qu'une première influence vient à l'esprit: CULT OF LUNA, laissant dans le même état de léthargie que sur l'album "Salvation" des Suédois. NOJIA, suite à ce morceau fleuve (environ 18min pour les deux premiers titres) relâche quelque peu la pression pour se relancer dans un voyage aux sonorités plus "post rock" et "progressif". Une ambiance mélancolique se dégage alors. On ne peut que constater une basse très bien travaillée dans les variations, qui se marie parfaitement à ces riffs de guitares lancinants et, associés à la batterie, donne ces effets de montées en puissance avant explosion finale. On peut dire que cette structuration des morceaux et certes, peu originale dans ce style, mais elle porte ses fruits. Les deux derniers titres, quant à eux se veulent toujours dans la même recette de montée en puissance avec un côté plus psychédélique et totalement jouissifs, non sans nous rappeler les "RED SPAROWES" ou "ISIS". On en vient même pas à déplorer l'absence de chant, laissant l'expression des instruments jouer ce rôle. La production possède aussi sont rôle, le son étant on ne peut plus travaillé. On en vient à comprendre pourquoi les toulousains ont préféré sortir cette démo directement en album. Etant supporté par le collectif "Klonosphère" (KLONE, TREPALIUM et HACRIDE) et distribué par "Season of Mist", NOJIA a toutes ses chances pour faire parler de lui ces prochains mois. Faisant office de voyage initiatique, "Solarchitect" nous plonge à l'intérieur de nous-même, de part des morceaux tous aussi éclectiques les uns des autres et permettant tour à tour de développer des émotions aussi schizophréniques les unes des autres. La durée des morceaux ne vient pas entacher ni ennuyer l'auditeur et ce, jusqu'au final de 18 min, durée de "Fracture" qui clôt l'album sur un maelström musical. Une chose est sûre, NOJIA ne réinvente pas la musique progressive si chère au "post rock", mais contribue au renouvellement du plaisir de l'auditeur quant à l'ambiance qu'elle dégage. Encore une nouvelle bonne surprise dans le paysage Français en cette fin d'année, qui ne demande qu'à confirmer. |
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