SCEAU DE L'ANGE
Phénomènes [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 47.18
Style : Métal progressif
  Infos :
  Contact label : http://www.m-o-music.com/
  Contact groupe : http://www.sceaudelange.com/ http://www.myspace.com/sceaudelange
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 29 novembre 2011 , réalisée par daills
   
SCEAU DE L’ANGE, un bien étrange nom pour un groupe, me direz-vous ! Pas tant que cela, car pour SCEAU DE L’ANGE, rien ne semble dû au hasard, ses membres se sont ainsi auto-nommés pour mettre en avant le côté poétique et énergique de leur projet. Après une première démo auto-produite en 2007, le groupe sort aujourd’hui son premier album « Phénomènes » sur le label « M&O Music ». On note les collaborations de Brett Caldas-Lima (KALISIA,WHYZDOM…) au mixage et mastering et de l’illustrateur Américain Travis Smith (OPETH, ICED EARTH…) qui a réalisé l’artwork.
Musicalement, SCEAU DE L’ANGE officie dans un registre "progressif" et "death", plutôt complexe, mettant bien en avant son univers sombre et mélancolique. Les textes sont en cohérence avec la musique. Ils ont pour point commun de mettre en scène des personnages traversant une crise existentielle, dévoilant leur part d’ombre. Cette thématique n’est pas sans rappeler celle de certains poètes du 19ième siècle, tels que Nerval, Mallarmé ou Baudelaire, la référence à ce dernier apparaissant clairement sur un titre comme « L’amarre aux songes ».

L’intro de « Capture » nous plonge de suite dans cet univers sombre. Le chant "death" renforce le texte d’un prédateur qui pourchasse sa proie. Le passage "progressif" du morceau nous scénarise bien cette folle poursuite de nuit. On pense à OPETH ce qui sera souvent le cas sur cet album (« Fil éphémère », « Mea culpa »). Le chant féminin n’est pas lyrique comme on aurait pu s’y attendre, mais plus « rock », très narratif et raccord avec les paroles.
Certains morceaux sont plus calmes et ambiancés : « Sortir du sol » et son intro en arpège, ses guitares claires « jazzy » ou « L’amarre aux songes » et sa belle montée en puissance tout en guitares acoustiques; on pense à ANATHEMA ou PORCUPINE TREE. Ce dernier morceau est de plus soutenu par un beau texte poétique dont le personnage voit dans le rêve une sorte de paradis artificiel.
Techniquement, le groupe tient la route. La batterie est judicieuse, la basse bien présente, les arrangements agréables à l’instar du break sur « Phénomène ». Pourtant, SCEAU DE L’ANGE a les défauts de ses qualités : tout parait un peu trop « calibré », « intellectualisé ». On attend parfois des passages plus pêchus. J’aime, par exemple, quand le groupe se lâche comme sur « Mea culpa » et son riff saccadé et puissant. Les voix me gênent par moment : les chants « death » pas assez agressifs à mon goût et le chant clair pas assez mélodique. Je préfère le chant de Céline Wallois sur les morceaux plus mélodiques, comme « L’amarre aux songes » ou le petit couplet « lyrique » de « Capture ».

Au final, cet album de SCEAU DE L’ANGE pose la question de l’accessibilité de l’art. Un groupe doit-il ou non faire des concessions pour se rendre accessible au plus grand nombre ? Il s’agit d’une question récurrente dans le style « progressif » où la technicité peut parfois prendre le pas sur l’émotion. En tout cas, que l’on aime ou pas, « Phénomènes » est un album fort intéressant qui ne peut laisser indifférent.







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