FUCK THE FACTS Die Miserable [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 35.21 Style : Grind/Post-Hardcore |
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Chronique : 29 novembre 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
S’il y a des groupes qui méritent le statut d’underground, FUCK THE FACTS fait, à n’en pas douter, parti de ceux-là. Et ce n’est pas le contrat avec "Relapse Records" pour trois albums dont celui-ci est le dernier (et le huitième du groupe), qui y aura changé quelque chose… FUCK THE FACTS est toujours un groupe underground avec son passé derrière lui, sortant des splits comme d’autre se mouchent et qui ne laissent sur le Cd aucune autre information sur eux que le nom de ses membres sans autres précisions. Un CD noir à l’artwork noir comme l’obscurité de la démarche d’un groupe qui refuse à tout prix l’appellation « grindcore » (même s’ils sont classés ainsi sur l’immense majorité des webzines). C’est d’ailleurs de là que vient leur nom de « Baiser les faits », et pas « les Fées », rien à voir avec les préférences sexuelles d’un certain Merlin… Les canadiens ont rehaussés la barre d’un niveau avec ce « Die Miserable » qui, s’il ne se démarque pas réellement de ce que le groupe a fait auparavant, apparaît comme le summum de ce que leur carrière pour le moment. Le groupe pratique toujours un "grindcore" (Pas taper, pas taper…) très évolué techniquement et expérimental aux influences "death", "thrash" et surtout "post-hardcore". Si le groupe fait clairement tout pour nous en envoyer en pleine face (je sais c’est pas journalistique, mais c’est un peu du grind quand-même…) on citera le premier morceau « Drift », ou encore l’apocalyptique « A Coward’s Existence » et son inaudible intro comme des exemples du genre, mais cela ne l’empêchera pas de passer par des passages bien plus mélodiques et planant (« Die Miserable », notamment). De nombreux morceaux, tout en restant très violent et certainement inaudible au profane, se démarquent clairement du "grind" classique, on citera « Lifeless » et son coté "death-thrash" des familles. Les voix sont peut-être plus variées également que sur les précédents, les hurlements de la chanteuse Mel Mongeon ont gagné en puissance et sont accompagné par des chœurs amenant des variations plutôt sympas. L’album comporte comme souvent une chanson en français (le groupe étant québécois) : « 95 ». Si la présence du français ne se remarque quasiment pas sur l’ensemble de la chanson, la conclusion surprendra énormément avec une partie planante et "heavy" sur laquelle la chanteuse slamme avec un accent des plus pittoresques pour conclure l’album… cela m’amène d’ailleurs à l’une des faiblesses de cet album : Sa durée de 35 minutes. Certes, pour certains groupes ça peut faire long, mais ici vu la variété des structures, on supporterait avec grande joie d’en avoir encore plus. Bref, une œuvre puissante, plus complexe et subtile qu’elle n’y parait au premier abord. FUCK THE FACTS livre sa meilleure production depuis ses débuts; évidemment imparfaite (le contraire de la part de ce groupe me paraitrait d’ailleurs difficilement envisageable), mais très fouillée et léchée. Et puis sinon, rassurez-vous cet album conserve quand même le potentiel « bruit » nécessaire pour nous enfoncer les tympans et nous arracher les vertèbres, et acouphènes et cervicalgies ne manqueront pas d’apparaître à l’écoute de cet album... |
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