ENDNAME Anthropomachy [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 73.00 Style : Sludge |
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Chronique : 27 novembre 2011 , réalisée par Matai | ||||
La Russie n'est pas réputée pour son "Sludge", les groupes se comptant par poignée. Et rien que dans cette poignée, rares sont ceux qui arrivent à sortir du lot pour proposer quelque chose de nouveau, frais et riche, susceptible de se répandre dans le monde entier, comme THE MELVINS, NEUROSIS, ou BLACK LABEL SOCIETY. Car les Etats-Unis sont avant tout le pays du sludge, les plus grandes formations proviennent de cet état, aux côtés de quelques autres petits combos. C'est donc avec curiosité que l'on se penche sur ENDNAME. Bien qu'on ne connaisse pas la date de formation de ces Russes, ces derniers ont tout de même sorti un EP et un full length « Dreams of a Cyclop » en 2009, avant de franchir le pas en 2011 avec ce « Anthropomachy ». Pourquoi franchir le pas ? Parce que le quatuor se lance dans quelque chose de plus concret et de certainement plus psychédélique, en témoigne la pochette. Les titres en deviennent alors hypnotiques et répétitifs, soutenus par des soli longs et tortueux. ENDNAME n'hésite donc pas à mettre les pieds dans l'expérimentation, tout en s’imprégnant des caractéristiques du "sludge", mélangeant le tempo lent et les atmosphères funèbres du "doom" avec les vocaux hurlés du "hardcore". La distorsion reste assez grasse, laissant la place aux instruments par rapport au chant. Les morceaux en deviennent donc plus long mais aussi plus progressifs, rompant directement avec le modèle couplet/refrain que l'on connaît tant. Les moskovites font donc quelque chose de longuet, oubliant peut-être de rendre évident le côté "progressif". Car même si les titres avancent, parfois il est difficile de suivre le fil conducteur à travers ce dédale de riffs et de soli hypnotiques et continus, presque dénués de mélodie (« Neurose »). On ne remettra cependant pas en cause la prise de risque d'ENDNAME, qui est d'instaurer des éléments "math" à travers l'ensemble de l'album, d'où une inspiration meshuggesque: riffings parfois distordus, syncopés et polyrythmiques viennent prendre leur place, même si parfois, cela ne colle pas totalement avec l'univers proposé. Bien sûr, l'album se veut assez torturé et sombre, ces ambiances se veulent parfois relevées grâce à des éléments industriels, comme sur un « Under Asphalt » beaucoup trop long et linéaire. Même si certaines mélodies sont jolies et intéressantes, comme sur un « Not Dead » particulièrement lent et mélancolique, le titre éponyme souffre de sa terrible monotonie. Bien que le riff en fil conducteur reflète cet aspect torturé et aliéné, le tout n'en reste pas moins lassant, et encore une fois trop long (plus de 12 minutes). Ce n'est pas vraiment la longueur en soi qui puisse déranger, mais le manque flagrant de progression: l'auditeur n'est pas pris en haleine par une force quelconque. On aurait pu en attendre plus de ENDNAME qui nous signe un album potable, sans plus. L'envie de bien faire est là, mais il manque quelque chose de transcendant, et les bouts de chant ne sont pas assez mis en valeur, tout comme certains effets en arrière-plan. |
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