INNERLOAD
React [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 35.25
Style : Heavy metal
  Infos :
  Contact label : http://www.sgrecords.it/en
  Contact groupe : http://www.innerload.com/ http://www.myspace.com/innerload
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  Chronique : 25 novembre 2011 , réalisée par Riding-Hood
   
"SG Records" en promoteur de petites formations italiennes propose de derechef un nouveau venu dans le circuit, un groupe originaire de la région de Venise. On aurait presque du ressentiment à l’égard de cette formation sans même la connaître. Il faut dire que le label italien n’a pas promu que de bonnes formations, notamment en "heavy metal". Et du "heavy metal", il en est question avec INNERLOAD. Ils n’auront pas énormément attendu pour sortir leur premier full lenght. Créé en 2009, «React» apparaît deux ans après. Un album composé de seulement 7 titres. On pourrait d’abord s’en étonner et apercevoir par ailleurs que ce nombre est compensé par la durée supérieure à six minutes pour quatre titres de l’opus. À cela s’ajoute un vidéo clip, celui de «Fake World». INNERLOAD, malgré les à-priori que l’on peut avoir, est bien décidé à percer.

Pas de passage en force. L’introduction tente de nous piéger par un silence stressant. Des voix en écho sont les premiers signes de vie avant la lente mise en faction des guitares, prêtes à débouler aussitôt sur la piste suivante. On poursuivra donc avec «Fake World» et un riffing tranchant et crispant qui fera monter la température. Particulièrement rugueux et lourd. Caniculaire s’il fallait le décrire en un mot. Il est regrettable que les instruments ne prennent pas de la hauteur. Là ils se contentent de suivre le chant de Marco Cortese et les différentes voix qui le soutiennent. Cela finirait par devenir poussif, jusqu’à ce qu’ils nous produisent une ouverture. Un bref instant de folie juste après la moitié de piste, laissant place à un solo de guitare bien maîtrisé. On ne rompra pas non plus avec la monotonie sur «Ecocriminal». La rythmique serait un brin plus effarouchée, mais après un solide engagement, on tendrait à faire du surplace. Et ce n’est pas le break qui nous portera secours. Ce moment de pause serait bien trop ramolli pour le coup. Comme pour celui de «Painfull Freedom», faisant durement retomber toute l’incandescence du reste du morceau. Morceau qui avait, lui, aussi bien débuté sous des coups de semonces bien gras, bien graves.

INNERLOAD aime bien miser sur le percutant, le brut dans son "heavy metal". Pas vraiment de grandes mélodies à proprement parler. La vitesse n’est pas non plus au rendez-vous. On devra se contenter d’un niveau technique tout à fait acceptable et d’un chant assez efficace. «Million Times» en est un parfait exemple. Pas grand-chose à redire de la lead guitare ou de la basse, la batterie de Musa, par contre, aurait tendance à se montrer gênante. On aurait trop souvent la mauvaise impression que le batteur cogne sur des sceaux en plastique. Ce sera une constance même sur les meilleurs titre, à commencer par «Dancing Queen», moins brassé que les différents autres titres, plus radieux et envolé également. Il développera une évolution intéressante de sa musique tout juste avant que cela ne devienne laborieux. La structure bénéficierait d’un apport "hard rock" non négligeable. «The Wizard» à son tour figurera lui comme un incontournable de l’album. Il a le rythme dans le vent. D’autant qu’il s’inaugure par un souffle glacé, promis à laisser un froid dans l’assistance. C’est dynamique, rageur, prenant immédiatement du volume, de la puissance. Chant et guitares se répondent correctement ensemble. Même le break répond tout à fait à nos attentes, bien aguicheur. Et la cerise sur le gâteau, un déchaînement assez remarquable en dernier quart-piste, prenant même parfois une dimension maidenienne.

Voilà un groupe italien qui s’annonce prometteur. S’ils arrivent à rendre la batterie moins antipathique et leurs compositions mises en adéquation avec la durée, on pourrait s’attendre alors à quelque chose de bien plus fort de leur part. Comme quoi, il ne faut pas réagir par idées reçues. Le heavy aux contours hard de «React» est plutôt bien inspiré. Peut-être pas vraiment technique, mais suffisamment élaboré pour en faire un futur bon élément au sein des rangs du label italien "SG Records".







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