EAGLEHEART
Dreamtherapy [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 49.16
Style : Powermetal
  Infos :
  Contact label : http://www.scarletrecords.it
  Contact groupe : http://www.eagleheart.eu/ http://www.myspace.com/eagleheartband
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 24 novembre 2011 , réalisée par daills
   
Saviez-vous que le village natal de Sigmund FREUD, Freiberg sous l’empire Autrichien, se nomme aujourd’hui Pribor, en République Tchèque ? Quel rapport avec le sujet qui nous occupe aujourd’hui, me direz-vous ?
Premièrement, EAGLEHEART est un groupe de « powermetal » Tchèque fondé en 2003; après un premier EP « Black Sun » en 2005 et un premier album « Moment of Life » en 2008, le groupe se fait connaître en ouvrant notamment pour WASP, Blaze BAYLEY ou Andre MATOS. Il nous revient aujourd'hui avec ce deuxième CD « Dreamtherapy », cette thérapie par le rêve nous ramenant en second à la psychanalyse et son père fondateur.
Alors, c’est allongé dans un confortable divan que je me lance dans l’analyse de cet opus.

Premier sens titillé: la vue, grâce à une belle pochette signée Hans TRASID qui retranscrit bien l’univers onirique de l’album: on y voit un enfant méditer en position du lotus, beaucoup de références à l’univers, au temps… C’est coloré et l’on pense à DALI (en moins loufoque) ou à certaines pochettes de DREAM THEATER.
Passons au sens le plus cher pour nous, métalleux, et jetons une oreille attentive au contenu. D’emblée, la production surprend par sa qualité. Il faut dire qu’EAGLEHEART a fait les choses en grand en s’adjoignant les services du producteur, guitariste et chanteur Roland GRAPOW (MASTERPLAN, ex-HELLOWEEN). Le groupe rêve t-il du succès en passant ainsi la vitesse supérieure ?
La tension monte dès l’intro « INSOMNIA » la bien nommée et c’est avec « SHADES OF NOTHING » que les choses sérieuses commencent; plutôt pieds au plancher, style « speed mélodique »; on pense à STRATOVARIUS. À plusieurs reprises, on retrouvera sur l’album des morceaux rapides, lorgnant souvent du côté d’HELLOWEEN, période « Walls of Jericho » avec « Dreamtherapy » ou période « Keeper of the seven keys », comme sur le morceau épique « Wheel of sorrow ».
Souvent, le groupe sait, avec bonheur, ralentir le rythme en oeuvrant dans un registre plus « heavy » : le pêchu « Taste my pain » évoque des groupes comme MASTERPLAN ou EVERGREY, le très beau riff de « Creator of Time » fait penser à du CHILDREN OF BODOM et le riff d'intro de « Glass Mountain » réveille nos souvenirs de PANTERA.
C’est aussi à l’intérieur des titres eux-mêmes que EAGLEHEART alterne les rythmes, nous transportant d’un sommeil lent à un sommeil paradoxal : l’accélération progressive sur « Glass Mountain » pour revenir à un rythme plus lent sur le refrain, ou encore le très « heavy » « Creator of Time » et son refrain bien speed. Et si le groupe se permet ses changements de tempo, c’est grâce à une très bonne technique: les bougres savent jouer. La batterie soutient judicieusement les morceaux avec parfois des renforcements à la double grosse caisse bien sentie comme sur « Taste My Pain »; la basse est bien « ronde » et « ronflante » comme sur l’intro de « Wheel of Sorrow » à la MAIDEN. Les soli de guitare ne déméritent pas non plus: souvent d’inspiration néo-classique, parfois à la HELLOWEEN (petites mélodies « potaches »). La voix n’est pas en reste, pas trop aiguë comme on pourrait l’attendre sur ce style, mais légèrement éraillée, assez puissante à la Jorn LANDE. Elle soutient bien la musique.
Dans l’ensemble, l’album s’écoute agréablement, du fait de sa variété, mises à part quelques longueurs sur la pseudo ballade « Nothing Remains » qui me laisse de marbre et le morceau « Wheel of Sorrow » avec ses nombreux breaks où l’on se perd un peu.
C’est personnellement sur les titres les plus directs et les plus « heavy » que je préfère le groupe.

En conclusion, si EAGLEHEART rêve de succès, avec ce « Dreamtherapy » leur rêve pourrait bien devenir réalité. En tout cas, ils le méritent.








AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE