ILLNATH
Third act in the theatre of madness [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 48.49
Style : Metal /death mélodique
  Infos :
  Contact label : http://www.pitchblackrecords.com
  Contact groupe : http://illnath.dk http://www.myspace.com/illnathofficial
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 novembre 2011 , réalisée par S.Y.L.
   
Trois albums publiés en onze ans d'existence, voilà qui est tout de même peu. Mais plus inquiétant, ILLNATH semble soufrir d'un gros problème de gestion du personnel, comme l'atteste le changement incessant de line-up. Deux "démissions" de claviériste passent encore, mais une succession consécutive de six batteurs ? C'est un record. Comme le disait Shakespeare, y aurait-il quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark ?

Mais comme on ne fait pas d'Hamlet sans casser des oeufs, voici donc les danois de retour avec "Third act in the theatre of madness" et comme le veut la coutume, avec un nouveau changement d'équipe et cette fois le remplacement de leur chanteur... par une chanteuse. Ce qui n'est pas la seule surprise, puisque l'album est produit par le label chypriote "Pitch black records".

Côté insolite, ILLNATH en restera pourtant là, en proposant une musique nettement plus conventionnelle.
Une grande question reste en suspend : sur ce troisième album, le groupe allait-il enfin quitter l'ombre de CRADLE OF FILTH ?
À priori, celà semble mal parti avec l'intro du premier titre "Third act", où plus d'un auditeur sursautera, s'attendant presque à voir Dani Filth surgir de la salle de bain. Parfois, il est très difficile de se détacher de ses influences. Heureusement, ILLNATH a le bon goût de remiser celles-ci au placard pour la suite, les sonorités cradleiennes n'apparaissent que plus discrètement, via les sons de clochettes d'Halloween, ou dans les notes de théâtralité qui parsèment le disque.
Malgré la présence de synthétiseurs, la période "black metal symphonique" semble terminée au profit d'un metal façon "death sympho-mélodique". Si les fans n'aiment traditionnellement pas les changements de line-up de leur groupe favori, personnellement, savoir que Pseudönäz soit remplacé par Rigollus, ou par un pécari au chant importe peu. La réussite finale n'a-t-elle pas plus d'importance ? Et niveau réussite vocale, Mona Beck n'a ici rien à envier à aucune "growleuse", avec des rugissements à faire taire tous les pitbulls des environs. Puissance, énergie, maîtrise, tout y est. Bien conscient de cette qualité, les danois ont d'ailleurs placé le chant largement en avant dans leurs chansons, mais sans savoir toutefois comment en exploiter toutes les capacités.

Car la composition constitue un des très gros points faibles d'ILLNATH, qui use, abuse et superpose les éléments sonores comme d'autres empilent des legos. Le très hétéroclite "Scarecrow" et son affreux son de synthétiseur en est le plus bel exemple. Avec des effets de style répétés, des arrangements ou prévisibles, ou sortis de nulle part (avec un guitariste soliste toujours au mauvais endroit au mauvais moment) "Third act in the theatre of madness" perd rapidement de son intérêt au fil de l'écoute.
La qualité sonore n'arrange pas les choses, faisant résonner la batterie comme une boîte à rythme ("Lead the way"), il ne reste plus que le dynamisme pour que le groupe puisse sauver quelques meubles.

L'énergie ne fait malheureusement pas tout, ILLNATH manque encore de cohésion, de profondeur et de personnalité.
Une seule écoute suffit pour que "Third act in the theatre of madness" livre tous ses secrets. Quant à un deuxième passage sur la platine ? Seuls les plus courageux s'y risqueront.







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