TEARS OF MANKIND Memoria [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 63.00 Style : Doom |
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Chronique : 22 novembre 2011 , réalisée par S.Y.L. | ||||
"Les réceptions de l'ambassadeur du doom Solitude Production sont réputées pour le bon gout du maître de maison". Un label est effectivement comparable à une boîte de chocolats : la marque a beau être de qualité, l'emballage renferme parfois des confiseries moins appréciées que les autres. Dans le cas de TEARS OF MANKIND, les plus gourmands ont peut-être encore un peu de mal à placer le groupe dans leurs premiers choix. Malgré une discographie qui n'est pas déplaisante, ce "one-man-band-project" russe reste encore peu connu dans nos contrées. Le premier album ("Without ray of hopes", 2006) avait pourtant été encourageant et "Silent veil of my doom" en 2008, avait confirmé la maîtrise d'un "doom" sombre et mélancolique à souhait. Avec des efforts notables portés sur l'artwork, "Memoria" incite à la découverte, ce qui est déjà une bonne chose. L'album se divise très distinctement en deux parties. La première moitié se compose de cinq titres (plus une intro) chantés en anglais, avec des sonorités clairement ancrées dans un "doom" typique des années quatre-vingt-dix. En ce temps, le "doom" était largement dominé par des formations en provenance du Royaume-Uni. En 2010, les formations russes semblent avoir repris le flambeau. TEARS OF MANKIND voulait-il rendre un hommage ? Toujours est-il que ce son de guitare saturée caractéristique, ce chant guttural assez moyen et les arrangements simplistes peinent à convaincre. L'affreux son de boîte à rythme ("Passion blackfathom deeps") et la production sonore moyenne n'arrangent pas les choses. TEARS OF MANKIND s'offre une sorte de retour en arrière au cours d'une première partie sonnant un peu basique et antidatée, tout en conservant une certaine mélancolie et un éclair avec "Under the great dome" à mi-parcours, titre plus rythmé et plus travaillé. Sans transition, "Memoria" bascule d'un seul coup avec une succession de quatre nouveaux titres. Chantées cette fois en russe, ces nouvelles compositions renouent avec la "patte" caractéristique de TEARS OF MANKIND. Les nappes de synthétiseur prennent alors le pouvoir sur des titres épurés, aux mélodies de guitares couplées à quelques notes de clavier ainsi qu'à un chant clair très doux. Décidément, les textes en russe apportent un plus indéniable, la seconde partie du disque se fait alors plus personnelle, plus intime. Après trois ans de silence, voici donc le retour d'un musicien qui avait des chose à dire, puisque "Memoria" propose plus d'une heure de musique, ce qui n'est pas banal. Pourtant, les deux visages du disque sont tellement distincts qu'ils donnent plus l'impression d'une synthèse entre deux albums, sans réelle cohésion entre les compositions. L'album "bigoût" Memoria se destine aussi bien aux papilles auditives des true doomeux, qu'à ceux préférant le côté émotion d'un "doom" plus doux et épuré. Impossible cependant d'être totalement enchanté par ce résultat assez moyen dans les deux domaines, malgré la présence de quelques pistes travaillées plutôt convaincantes. "Tears of Mankind, une expression de bon goût"? Aux prochains albums de prononcer ce slogan avec plus de conviction. |
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