MYTHOLOGICAL COLD TOWERS Immemorial [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 43.13 Style : Doom |
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Chronique : 22 novembre 2011 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Le Brésil n'est pas particulièrement réputé pour ses écoles de "doom". Sur les 3800 groupes de metal recensés dans ce pays, moins de 2 % pratiquent ce genre musical. Au coeur de l'ère SEPULTURA, certains optent toutefois pour un registre sonore plus lent. Formé en 1994, MYTHOLOGICAL COLD TOWERS publie son premier album en 1996, tandis que MY DYING BRIDE sort son fameux "Like gods of the sun". Visiblement très influencés par la vague de doom anglo-saxonne des années quatre-vingt-dix, les brésiliens publient en 2011 leur quatrième disque "Immemorial". Dire qu'"Immemorial" est un disque au tempo lent, aux guitares lourdes et au chant caverneux n'apprendrait certainement rien à personne. Mais la nouveauté provient de...non, et là est le coeur du problème, le disque n'apporte malheureusement aucun élément de nouveauté. L'opus est entièrement écrasé sous une pesanteur et une ambiance de désolation. Mais n'est-ce pas justement le but du "doom" que de créer ces atmosphères de morbidité intense ? Oui, mais quand le lancinant devient redondant, voilà qui peut nuire grandement à une écoute. MYTHOLOGICAL COLD TOWERS ne propose que très peu de changements sonores lors de ses compositions. "Immemorial" pourrait presque se décrire comme une seule piste de 43 minutes, un très long titre recouvert par un voile dense de guitares/synthés. Très en retrait, les éléments mélodiques se distinguent trop difficilement pour offrir à l'oreille une échappatoire nécessaire pour conserver l'attention en éveil. Impossible effectivement d'éviter la lassitude sans élément d'accroche sonore, aussi minime soit-il. MYTHOLOGICAL COLD TOWERS tente pourtant d'apporter quelques touches de sonorité plus épiques, et quelques éclairs de guitare, mais une nouvelle fois, pourquoi les noyer autant dans la masse ? Certains titres plus variés et bien composés, comme "Akakor" et ses solos sortent toutefois du lot. Autant dire que la toute bête cassure mélodique qui surgit au milieu de "The Falen race" ferait presque pleurer les oreilles de joie. Encore faudra-t-il surmonter l'uniformité ambiante pour arriver à ce sixième titre. Le disque bénéficie heureusement d'une production honnête, évitant la "résonance du caveau" préjudiciable à certains disques du genre. La pochette illustre également bien le contenu musical. C'est long, c'est lent, c'est doom; l'objectif, pleinement atteint de ce point de vue là, devrait ravir les fans d'oldschool n'ayant pas peur du répétitif. Les amateurs de compositions plus variées prennent le risque de se retrouver empêtrés dans la traversée d'un "Immemorial" semblable à un parcours au coeur d'un taillis épais. |
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