ALMAH Motion [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 44.19 Style : Power Metal Moderne |
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Chronique : 21 novembre 2011 , réalisée par Blackened | ||||
À la base simple side-project en solo, ALMAH est devenu au fil du temps et deux albums un groupe à part entière. L’heure est venue pour Eduardo Falashi et sa bande de confirmer avec un troisième opus, « Motion », qui mêle avec brio le "Power Metal" cher au cœur du frontman aux canons plus modernes du Metal actuel. Et si le vocaliste n’a pas vraiment convaincu, tant sur disque que sur scène ces dernières années avec ANGRA (on ne juge ici que la performance d’Edu en tant que chanteur, pas la qualité des morceaux du combo), il semble ici avoir retrouvé l’envie d’en découdre et de se donner à 100% avec ALMAH. Le chanteur, à la voix reconnaissable entre mille, offre en effet une performance toute en conviction sur cet album, bien encadré par le jeu précis des instrumentistes surdoués qui l’accompagnent. Et si les premières secondes de "Hypnotized" ne laissent pas présager le meilleur avec sa succession d’accords faciles et repris des millions de fois par tous les groupes de "Power" et "Heavy Metal" de la planète, les doutes s’estompent assez rapidement. Guitares sept cordes accordées très grave, voix agressive de Falashi, batterie percutante et moderne, refrain harmonisé des plus sympathiques, et que dire de ce passage instrumental tranchant, lourd dans un premier temps, puis surexcité grâce à des soli de haute voltige de la paire Barbosa / Shroeber ? On a affaire à une bien belle entrée en matière ! La suite n’est pas en reste, avec "Living And Drift", titre plus "industriel" dans l’esprit (avec toutes les guillemets qu’il mérite), et ses petites touches "Power" pas désagréables. Ambiance plus rythmée avec "Days Of The New" où l’on entend Falashi chanter à la manière d’un Bruce Dickinson période « Fear Of The Dark » sur les couplets, avant un refrain planant. On retrouve bien sûr quelques passages assez typiques de ce que peut faire ANGRA ("Bullet On The Altar" en tête), mais globalement, le groupe parvient à changer d’ambiance et de se détacher du "Power Metal" « classique » à de nombreuses reprises. Ainsi, on apprécie l’excellent "Zombie’s Dictator" où le chant hurlé sur les couplets "Thrash" prête main forte à Falashi qui assure les refrains dans une tradition purement Power. Ce titre est des plus réussis, son passage instrumental où les guitares agressives s’illustrent à nouveau par des harmonies et des soli se rapprochant de ce que peut proposer SOILWORK. La modernité évoquée plus haut s’illustre parfaitement dans "Soul Alight", sans conteste l’un des meilleurs moments de l’album. Les riffs brutaux et lourds s’entrechoquent et contrastent avec couplets et refrains plus traditionnels. La volonté de moderniser le "Power Metal" est donc, vous l’aurez compris, l’un des effets recherchés ici, et on peut dire que la sauce est très bien assaisonnée, tous les ingrédients étant savamment dosés. "Daydream Lucidity" n’aurait pas fait pâle figure sur l’énorme « Temple Of Shadows » d’ANGRA (difficile tout de même d’occulter les points communs entre les deux formations, qui en plus de leur chanteur, partagent aussi leur bassiste Felipe Andreoli), ce qui promet encore un autre moment fort et plus progressif dans l’approche. Et après le très bon single "Trace Of Traits", Edu Falashi ne manque pas de faire parler l’émotion avec "Late Night In 85" où il évoque la mort de son père sur fond de guitares clean et acoustiques, ces dernières étant réutilisées en toute fin d’album sur le doux "When And Why". Un album très convainquant où la virtuosité rencontre la simplicité, la tradition côtoie la modernité. Pari gagné pour Eduardo Falashi et ses Brésiliens de compères. Selon les propres dires de Falashi, il y aurait de l’eau dans le gaz au sein d’ANGRA, et l’on peut supposer qu'ALMAH ne se contentera pas du statut de side-project dans le futur. Autant dire qu’il est rassurant de voir que la relève est là ! |
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