KIMBALL - JAMISON Kimball - jamison [ 2011 ] |
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CD album + DVD Durée : 51.18 Style : Hard rock fm |
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Chronique : 20 novembre 2011 , réalisée par Margoth | ||||
Une fois encore, les Italiens de "Frontiers Records" nous ressortent leur bonne vieille formule. Pourquoi aller s’embêter à fouiner au fin fond de l’underground pour trouver de nouveaux talents lorsqu’on peut en monter de toutes pièces. Et en utilisant des noms déjà connus du public, c’est encore mieux, car cela touche les gens avant même d’avoir pu écouter ce que ça pouvait donner. Et puis, pour achever les troufions qui hésiteraient encore à se procurer le disque, on aligne à la composition des noms connus et reconnus qui roulent déjà leur bosse depuis des lustres (souvent les mêmes d’ailleurs). Et au final, pour les oreilles, ça donne quoi ? Eh bien, le casting "made in Frontiers" est peut-être bien beau, mais le positivisme n’est pas forcément au rendez-vous (oh ISSA, sors de ma tête !). Malgré tout, on ne va pas jouer non plus les mauvaises langues car ces derniers temps, Frontiers nous a ressorti de derrière les fagots l’ex-TOTO, FERGIE FREDERIKSON (le chanteur sur le « Isolation » de 1984), qui nous livrait au final une fournée de bonne facture. À voir si cette dernière livrée du moment suit le même chemin ou celui de sa compatriote norvégienne. Ironie du sort, c’est encore du côté du passé de TOTO qu’il faudra chercher puisqu’il s’agit d’un album réunissant Bobby KIMBALL, le tout premier vocaliste de la bande de Steve Lukather, et Jimi JAMISON, éminent frontman qui a donné de belles heures de gloire à SURVIVOR. Encore une fois, les nostalgiques sont de nouveau piqués au vif à voir une telle affiche sur la cover. Malheureusement, il ne faut pas oublier que l’heure de gloire a eu lieu il y a bien longtemps et que le temps n’a pas toujours que des effets positifs. Il amène peut-être la maturité mais également la vieillesse et, pour un chanteur, force est de constater que ça n’arrange pas forcément les affaires. Et tout le long de ce disque, l’effet dévastateur du temps qui passe se fait clairement ressentir, d’autant plus chez JAMISON. On ne tape pas dans le médiocre, loin de là, mais lorsqu’on connaît les jeunes années des compères, on a quelque peu la boule au ventre de constater que les grandes capacités vocales de jadis ne sont plus au rendez-vous. Autrement, cette mauvaise surprise passée et digérée, on constatera qu'on est dans du "Frontiers Records". De grands noms à la composition tels que Jim Peterik (SURVIVOR), Randy Goodrum (TOTO / Steve PERRY), John Waite, ou bien encore Robert Sall (WORK OF ART), ce qui n’emmènera pas le fan de "rock FM" dans de sombres chemins inconnus au bataillon. La musique qui en résulte non plus, puisqu’elle utilise tous les codes en vigueur : douces mélodies sucrées, refrains accrocheurs à souhait, le tout dans une enveloppe très dynamique. C’est que les deux commencent peut-être à se faire pépères mais cela ne veut pas dire que les guitares n’ont pas lieu d’être ici. En même temps, avec Mat SINNER aux manettes en temps que producteur (et à la basse soit dit en passant), cela aurait été étonnant de tomber dans la niaiserie entièrement soupesque, quand bien même on s’éloigne considérablement du "heavy" traditionnellement distillé par le monsieur. Malgré le CV du producteur, la production est étonnement crédible pour le style et est même très réussie, au même titre que l’opus en général. Ca ne réinvente peut-être pas la poudre, mais cela reste néanmoins efficace et se laisse écouter avec plaisir. Malgré tout, au vu de la concurrence, on ne pourra qu’émettre quelques réserves. Sympathique à écouter, certes, mais les petits derniers de WORK OF ART ou de JOURNEY placent eux aussi la barre assez haut. Sans compter qu’il n’est pas non plus une question d’âge puisque les deux groupes susmentionnés ont, eux aussi, de longues années au compteur. KIMBALL JAMISON est peut-être un bon cru, mais n’en a pas assez dans le ventre pour ressortir du lot. Mais pour le rockeur au cœur tendre qui a déjà été voir au niveau de la concurrence et possède encore quelques deniers, l’investissement peut valoir le coup. |
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