THY CATAFALQUE Rengeteg [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 59.58 Style : Metal avant-gardiste |
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Chronique : 18 novembre 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
Tamas Katai, initiateur originel de THY CATAFALQUE, est pour ainsi dire seul aux commandes depuis le départ du guitariste Janos Juhasz en cette année 2011. C’est pourtant en cette année, le 11/11/11, que sort le 5ème volume de cette aventure mystique, suite du désormais prestigieux «Roka Hasa Radio» de 2009, qui aura grandement ouvert cette formation hongroise au reste de l’Europe. C’est dire si ce «Rengeteg» signé désormais chez «Season of Mist» était attendu. Du «black metal» des débuts, on arrive aujourd‘hui à un complexe musical mal déterminé. Difficile de lui attribuer un nom, on pourrait n’utiliser que le vague terme de «metal avant-gardiste». Tamas Katai a fait de sa formation un véritable ovni, une création à part entière. «Rengeteg» continue de façonner le monument ascensionnel entrepris voilà plus de dix ans. THY CATAFALQUE s’était fait connaître pour son «ambient metal», aujourd'hui rénové pour laisser une place plus conséquente à des touches «progressives» et «folk». C’est-ce que l’on jurerait tout d’abord de «Fekete Mezök». Le titre s’ouvre à la manière d’un glacis dur et froid en pleine poire. Un chant hongrois d’abord intimidant, puis beaucoup plus accueillant, dans un style propre à la scène folk. La musique, quant à elle, reste cantonnée sur ses positions, méfiante, se contente de nous tenir à distance et de montrer ses crocs. Et c’est la méfiance qui finira par dominer. Cette sensation instinctive est produite à la fois par les claviers et la guitare, les éléments les plus indociles de l’album. Cette rébellion aurait tendance à nous mener au céleste, à l’harmonie sur «Kel Keleti Szel», proche d’un «heavy mélodique». Difficile de cerner THY CATAFALQUE, tellement ce qu'elle produit nous donne le sentiment de partir dans tous les sens. Nous retournerons sur un petit nuage avec «Kekingem Lobogo». Un morceau particulièrement dynamique, frénétique. S’illustrant aussi par le chant clair folk du membre de session Attila Bakos. Un chant folk qui sera plus traditionnel encore sur «Trilobita», mélangeant sonorités du sud est de l’Europe à des sonorités modernes, voire «électro». À bien y regarder, Tamas n’a pas mis de côté l'«ambient» coutumier jusqu‘à présent. Ce style garde tout a fait sa place, régnant même sur l‘aquatique, le cristallin et délicat «Kö Koppan», plus encore sur «Holdkomp», nous faisant partager une ambiance froide et mécanique. Ce froid touchera son comble avec le long «Vashegyek». On en ressentirait des frissons d’entrée. Voilà que des voix féminines (celles d’Agnes Toth) émergent sous un rythme tout ce qu’il y a de plus fort et oppressant. L’auditeur se verra partagé entre force cruelle et volupté. La volupté sera le maître-mot de «Tar Gallyak Végül». Premièrement surpris par l’engagement insurmontable des percussions, ce morceau «ambient» illuminera ensuite de tous ses rayons la piste. Il arrivera aussi que cette musique sorte entièrement des sentiers battus, préférant sillonner les abords d’un «rock» généreusement atmosphérique sur «Az Esö, Az Esö, Az Esö». Un titre remarquable, posé, hypnotique. Tout le contraire, à l’évidence, de «Minden Test Fü», utilisant tout l’énergie ravageuse du «black metal», clairement identifiable au travers de ses riffs guitare et du jeu véhément de la batterie. THY CATAFALQUE aura élargi autant que possible ses horizons. Les horizons vont s’élargir de nouveau pour THY CATAFALQUE. Tamas Katai parvient sans son second à renouveler un exploit quasi-identique à «Roka Hasa Radio». Ce metal difficile à étiqueter ravira les fans de musique expérimentale et avant-gardiste. «Rengeteg» est un monstre à plusieurs visages, un sanctuaire grisâtre où on ne sait trop comment en ressortir, qui se laisse découvrir encore, encore et encore. |
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