MINDDUST Back brothers [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 52.49 Style : Metal symphonique |
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TECHNIQUE |
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Chronique : 18 novembre 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
Des formations originaires de Monaco, il n’y en a pas des tonnes, néanmoins il en figurerait quelques-unes d’intéressantes à l’image de ce petit nouveau qu’est MINDDUST, groupe créé en 2005, tout de même, et n’ayant sorti jusqu’à ce jour qu’une démo intitulée «Somewhere in Heaven». À voir les influences, allant du "heavy metal" au "black symphonique", des membres composant cette formation, on s’attendrait à quelque chose de particulièrement inattendu de leur part. Et pas loupé, on a effectivement quelque chose de très particulier qui ressort de ce premier album. « Back Brother » est le fruit d’une combinaison audacieuse qui mériterait un investissement prolongé. Première grande impression, directement d’entrée, sans ménagement, l’introduction nous donne tout le faste volumineux et impressionnant d’une orchestration symphonique de haut niveau. On pourrait se dire que ce n’est là que pour appâter le visiteur dans le hall, mais en fait, cette musique symphonique se maintiendra tout le long du disque. Omniprésent même sur le titre éponyme «Back Brothers», même si elle doit se conjuguer avec un riffing "thrash metal" particulièrement lourd et le chant à la Geoff Tate d‘Anthony Agnello. Chant et batterie auront le plus de mal à s’assimiler, faisant trop souvent preuve de maladresse. Le chant, lui, aurait tendance à se laisser surmonter par les regains d’énergie produit par l’association de l’orchestration et de la guitare, gâchant quelque peu «Somewhere in Heaven». On en retient un côté brouillon, même poussif sur «Minddust», malgré une entame tendre et légère. Il serait aussi vraisemblable que cela soit dû à la production. En effet, le son semblerait faire quelques écarts malvenus. «Again» laissera aussi l’auditeur sur sa faim. Il est frustrant de comparer les couplets au refrain. Effectivement, ce dernier ne perpétue pas le déluge réalisé sur les couplets. C’est un arrêt net et brusque, sans la moindre concordance. «Killing Hope» aura mieux réussi cette remontée progressive par paliers de décompression. Le courant emportant tout se trouve contenu par des barrages. Ces ouvrages harmonieux ne se fissurent aucunement. On aurait juste quelques mauvais effets dus, encore une fois, à la production. On noterait aussi d’emblée l’excellent travail de Florent Blangero à la guitare. Un instrument à l’honneur sur l’agréable «Old Secret», titre transcendant, particulièrement bien façonné et interprété. Beaucoup plus endurci sur son dernier tiers, juste histoire de ne pas tomber dans la redondance et la facilité. La piste fera penser aux réalisations d’IRON MAIDEN entre la fin des années 90 et le début 2000. Ce qui est remarquable chez ce groupe c’est cette constance à s’engager pleinement, à fournir une composition très fournie, ne nous laissant que peu de répit. Ainsi, MINDDUST fait preuve d’élaboration et d’audace avec son «Giant», distinct pour sa dimension épique. C’est un tumulte féérique, un concentré de sonorités. «Only Knights Pray for Hope» figurera aussi parmi ces beaux ouvrages parsemant l’album, imprégné d’une certaine dose de mystère et d’aventure. La musique a de quoi interloquer, du moins elle ne laissera pas l’auditeur indifférent, malgré les quelques défaillances minimes trouvées à l’occasion. Sombre, énigmatique. Elle ira jusqu’à devenir pleinement sinistre sur «Between Tears and Destroyers». Seules quelques lueurs éclaireront ce couloir obscur à traverser. On sent l’étrange, le curieux de cette ambiance froide et hypnotique. C’est un vrai vent glacial de mélodies et de grâce qui battra sur «Travellers of Hell - Andy’s March». Il est toujours instructif de s’attacher aux petites scènes. Monaco est peut être l’un des plus petits pays au monde, on y trouve pourtant son petit lot de groupes intéressants, comme ce MINDDUST, qui, malgré les nombreuses orientations décelables dans ce tout premier volume, n’est pas en manque de repères. La formation manquerait cependant d’expérience. Le défi sera pour eux de relever leur niveau technique, Lionel Fernandez exempté. En effet, l’orchestration symphonique pourra être retenu comme le gros point fort de l’opus. C’est un album à deux visages que nous offre là ce «Back Brothers». Le mieux serait qu'ils ne fassent plus qu’un. |
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