CHRONIQUES ALBUMS

Du Vintage rock music "qui disaient"...Ils ne se rendent pas compte. Les fous. Bon, plus loin, on lit également dans leur biographie : "in the vein of Roky Erickson, Black Widow, Coven, Black Sabbath and a rich plethora of sixties and seventies undergound psychedelic rock bands too numerous to mention". Je veux bien les croire. Mais faut prévenir les gars ! Car nul doute pour ma part. Cet opus, est l'album de cette fin d'année 2011. Il en faut bien un, et comme tous les goûts sont dans la nature, je lui décerne donc la palme. "A ma guise".

Certes, j'avais déjà été prévenu par leur précédent et premier album "The Time Of No Time Evermore" qui s'aventurait bien dans les sonorités "psyché/stoner" des années 70's. Mais ici, le groupe s'affirme plus, et délivre un album vraiment excellent. Ce rituel satanique "The Thousandfold Epicentre" est bien plus varié et abouti, c'est un "rock'n roll occulte" qui aurait fait plaisir à la fois à BLACK SABBATH et à d'autres intervenants de l'époque seventies, car ici, on respire ce vieil encens d'époque. Absolument rien de neuf et de moderne, et c'est cela qui plait, qui touche. On est littéralement plongé dans le coté rétro, mais avec un recul qui permet de donner plus d'ampleur, plus de substance à la musique. Le chant féminin est vraiment bon, clair mais qui passe comme une lettre à la poste car jamais trop haut et ne prend jamais le dessus. La production y est surement pour quelque chose car tout est impeccable. Nous aurons donc une sorte de mélange entre "stoner-rock-psyché-hard-dark metal". Etrange, certes. Un "stoner ténébreux", en quelque sorte. Entre batterie parfois tribale, choeurs, basse lourde, guitares très psychédéliques qui partent parfois dans tous les sens, comment ne pas succomber à cette atmosphère envoûtante car obscure et rock'n roll à la fois? Il y a même parfois des parties "epiques" et des ambiances à la King crimson...Sur le titre "everlasting saturnalia", on est à la limite du "dark metal", avec une ambiance qui fait froid dans le dos, et qui débouche sur le titre "The Madness Of Serpents" assez conceptuel. Le groupe n'hésitant d'ailleurs pas à réaliser des titres plutôt longs, pour bien nous enfumer et nous plonger dans cet univers particulier.

Si leur premier album avait déjà mis la puce à l'oreille, le groupe signe ici un opus de très bonne facture, car encore plus personnel et encore plus riche et abouti. Il explore plus d'horizons musicaux et il est très difficile de s'extirper d'un tel album avant la fin, qui au passage, ne s’arrête que 74 minutes plus tard. Le groupe donne de sa personne et cela s'en ressent sur tous les domaines. Certes, une telle musicalité ne va pas faire l'unanimité, et touchera peut être les plus âgés qui ont connus ces années seventies. Quoique. Dans tous les cas, un album que je conseille à tous les amateurs de "stoner/psyché" à tendance occulte et satanique (et oui!) ... esprit, es-tu là ?