FADING WAVES The sense of space [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 38.58 Style : Postcore / ambiant |
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Chronique : 16 novembre 2011 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Que se passe-t-il donc en Russie ? Bien malin qui pourra répondre à cette question tant il est difficile de franchir les frontières d'un pays très renfermé sur lui-même. Pourtant, côté metal, les choses bougent et de nombreux groupes parviennent à filtrer, porteurs d'une musique le plus souvent à forte identité et riche, émotionnellement parlant. Après les multiples découvertes, et les quelques petites perles envoyées par le label "Solitude Production", au tour de la branche "Slow Burn Records" de présenter ses protégés. FADING WAVES, one-man-band du très créatif Alexey Maximuk vient donc s'illustrer avec "The sense of space", un album au "postcore" minimaliste et mélancolique, ideal pour accompagner l'arrivée de l'automne. "Postcore"? Le style qui hier était annoncé comme le style de demain est finalement devenu le style d'aujourd'hui. En clair, l'ère du "postcore" est maintenant bien établie, même si le genre reste parfois mal défini et peut prendre différentes teintes sonores. Agressif, oppressant, hystérique, torturé, planant, tels sont les termes habituellement utilisés pour décrire une telle musique. Le bien nommé "The sense of space" s'engage ici dans la dernière catégorie, démarrant avec "Air", sorte de prélude, nappe de brouillard d'ambiant très lointain qui introduit le très doux et minimaliste "Flashes", avec son fond de synthé, son tempo très lent sur lesquels se superpose un chant féminin apaisant. Suivent "Destroying the time" puis "Perforate the sky", des pistes plus riches, plus denses au growl profond et écorché, le tout baigné dans des mélodies conférant au disque un aspect glacé permanent. Principalement éthéré, voire aérien, l'album est peu propice aux épanchements de joie. Des accords de guitares cristallines résonnent au loin en boucle, accroissant ce climat de distance, de solitude ou de mélancolie, selon les humeurs de chacun. Puis le chant féminin réapparait, transperçant un voile devenant parfois plus compact (comme dans la deuxième partie du dernier titre plus torturé : "Throught the veins"). Mûr, bien construit et bien pensé, "The sense of space" ne donne donc ni dans la surenchère ni dans la fioriture sonore. Il constitue une sorte d'introspection, ou d'évasion personnelle. Les choix du compositeur n’apparaîtront peut-être pas comme des réelles innovations musicales, puisque bon nombre de groupes d'aujourd'hui excellent dans cet exercice du "postcore" planant introverti. La démarche de FADING WAVES parait cependant sincère et touchante. L'immersion au cœur du disque est effectivement immédiate et les 39 minutes de son proposées passent très rapidement, signe bien connu de qualité et d'intérêt. |
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