FATE
Ghosts from the past [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 59.03
Style : Hard FM
  Infos :
  Contact label : http://www.aorheaven.com/
  Contact groupe : http://fatetheband.com/ http://www.myspace.com/fatedk
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 novembre 2011 , réalisée par Riding-Hood
   
L’autre formation danoise du «hard FM» après PRETTY MAIDS fait son come-back, cinq ans après son précédent album «V». Un bon album qui avait su apporter une dimension nouvelle à une formation encore peu connue. Pourtant, elle avait montré ses atouts depuis 1984, date de sa création par l’ex-guitariste de MERCYFUL FATE, Hank Sherman. De cette lointaine époque, il ne resterait aujourd’hui plus que le bassiste Pete Steiner. Des changements ont suivis la sortie de «V» en 2006. Ainsi, on assiste à la venue de Jens Berglid aux fûts (IRON FIRE), de Mikkel Henderson aux claviers (EVIL MASQUERADE), de Dagfinn Joensen au chant, puis plus récemment, du guitariste Torben Enevoldsen (FATAL FORCE), un véritable bouleversement qui laisse présager de nouvelles initiatives. « Ghosts from the Past » aurait pour mission de vaincre les fantômes du passé et de ressortir enfin au grand jour.

On pourra se montrer plus mesuré et avoir quelques doutes dans ce qui ressort de «Children of the Night». Les assauts de guitare et la réserve des autres membres offrent un certain déséquilibre, sans pour autant remettre en question le niveau technique. Un ressentiment qui se perpétue avec l’exotique «Fear of the Stranger», peu innovant, malgré son ambiance mystique et arabisante. Outre une inspiration et une vigueur en demi-teinte, la répétitivité de quelques morceaux mettront du plomb dans l’aile. Pour exemple, «At the End of the Day», un charmant titre «AOR» au premier abord. Celui-ci aurait la fâcheuse tendance à réutiliser des airs restés dans les esprits. Les couplets rappelleront «Heaven and Hell» de BLACK SABBATH. Cette répétitivité se retrouvera également sur l’enthousiaste «Daddy’s Girl» et le touchant «Follow Your Heart», chargés d’émotion, mais ayant pour mauvais effet de tourner en rond. «Murder» serait touché par la même faiblesse, sauf qu'ici le rythme est plus nourri et costaud. Une véritable bourrasque qui met un peu à mal le chant, par contre.

Le chant de Dagfinn n’est pas particulièrement fort, souvent dominé par la musique qui l’entoure. Il sait toutefois s’adapter à des environnements bien différents. Très inspiré sur «Miracle», un titre dans la pure veine «hard FM». Dans ce présent titre, la voix du chanteur ferait songer à celle d’André Matos sur le refrain. Quand on évoque le «hard FM», on en vient aussitôt à «All that I Want» qui en est le parfait stéréotype, dans le style années 80. Très kitsch, presque niais. Mais le morceau plutôt bien équipé trouvera avec certitude son public. Cela tranche complètement avec «The Other Side», moderne et froid. Le son est bien trempé et laisse libre place au chant cette fois.

FATE n’est pas addicte des tons mièvres, comme tend à nous le prouver l‘insolent «I Believe in Rock n’ Roll». Voici du «hard rock» à l’américaine, bien relevé. Ses riffs solides ne seraient être égalés que par ceux de «Seeds of Terror», dont la forte mélodicité aurait pour effet de le rapprocher de ce que fait LORDI. On remarquera le sursaut de voix à la Udo Dirkschneider en toute fin de piste. Sans doute un tout petit clin d’œil à ce grand bonhomme au passage. L’intensité sera d’ordre émotionnel pour «The Last Time». On comptera sur son excellent refrain pour passer un bon moment. Ce serait pratiquement le même constat pour «Moving On», un peu plus neutre, surtout si l’on considère le chant.

Pas mauvais dans le genre, ce nouveau FATE ne parviendra cependant pas à égaler la dernière sortie des PRETTY MAIDS, par exemple. On remarque un manque d’investissement par endroits, alors que le groupe a vraiment toutes les cartes en main. Les changements de line up ont peut être perturbé la cohésion du groupe. Il reste encore à convaincre que FATE est une grosse pointure du «hard FM». Il faudra pour cela qu’ils gravissent ensemble quelques marches supplémentaires.







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