THE SULLEN ROUTE
Apocalyclinic [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 48.00
Style : Doom/Death
  Infos :
  Contact label : http://www.solitude-prod.com/
  Contact groupe : http://www.facebook.com/pages/the-sullen-route/106125116138850 http://www.myspace.com/thesullenroute
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 novembre 2011 , réalisée par Matai
   
Souvenez-vous : en 2010 sortait le premier opus de THE SULLEN ROUTE, « Madness of My Own Design ». Ce groupe russe originaire de Volgograd nous avait alors offert un album simple, très mélancolique et rempli de douleur. Malgré sa jeunesse, le tout était tout de même bien produit (Solitude Productions oblige), mais en plus la qualité était là, pour un résultat des plus encourageant.

Aujourd'hui, fin 2011, THE SULLEN ROUTE revient, toujours armé d'une production en béton de chez "Solitude Productions", avec une nouvelle offrande, cette fois-ci plus explicite, plus révélatrice de leur univers sombre et particulier. « Apocalyclinic » arrive donc dans les bacs, mélangeant toujours les caractéristiques du "doom" avec celles du "death metal", tout en incorporant des éléments nouveaux, tel qu'un certain côté "dark" voire acoustique.

Le nom du groupe se reflète cette fois-ci sur la pochette chaleureuse de « Apocalyclinic », ce dernier fonctionnant comme un voyage long et plein de surprises sur la route de la déchéance de l'homme. Ici, il est question de folie, d'hystérie, de mort, de peine, comme si notre route à nous était censée nous emmener au bord du gouffre. THE SULLEN ROUTE teste alors les limites psychologiques de l'homme à travers cet album porté sur l'imagination et les émotions. Chaque titre se veut être un mélange de mélodies sombres lamentées et répétées, agissant sur un certain côté hypnotique. Les jeux de guitares ont beau être simples, ils font relativement mouche, jouant des notes bien choisies, atteignant le fond de notre être.

Pardonnez mon écriture en métaphore, mais tel est le fonctionnement de l'album, comme sur un « Hysteria » où se répètent les mêmes notes afin de laisser place à un chant mi-clair, mi-guttural, puis à un refrain typique. A contrario, « Selfish I » misera sur le duo basse/batterie puis sur un côté acoustique, afin de nous gratifier d'une accélération "death metal", les riffs et le growl étant là. Mais la perle réside et résidera à l'intérieur d'un « Cynoptic » long (8:29), mais prenant du début à la fin. L'auditeur est alors embarqué par trois notes, oui seulement trois notes se taillant la part du lion, de A à Z. Ces notes, comparables à une alarme ou au côté dérangé de l'esprit, nous accompagnent tandis que le growl d'Elijah fait rage. Toutefois, rien n'est violent, rien n'est agressif, le tout reste posé, même si le rythme frôle le mid-tempo. Quelques samples industriels pointent le bout de leur nez à mesure que le rythme se veut de plus en plus mécanisé, synonyme d'un certain côté décadent.

Malgré leur "doom/death/dark" très prononcé, THE SULLEN ROUTE arrive tout de même à nous étonner avec un « Dune » nous emmenant dans le désert américain. Nous avons quitté l'atmosphère hivernale de la Russie pour des contrées plus chaleureuses, plus apaisantes. C'est l'été. Le rythme est calme, la basse est le fil conducteur, tandis que des guitares presque acoustiques nous jouent des airs digne d'un western. Et même si des parties plus death font leur apparition, notamment à cause de la mise en puissance des guitares, THE SULLEN ROUTE n'oublie pas la base de ce morceau, en nous gratifiant de décélération, d'atmosphères douces et suaves, guidées par un chant clair rêveur.

Les russes ont-ils mis de côté leur lourdeur et leur tristesse pour autant ? Pas forcément. Même si ce « Apocalyclinic » renferme des tas de passages doux, bien que hypnotiques et parfois aliénés, le côté mélancolique de certaines mélodies est au rendez-vous, ainsi que ces rythmiques lentes et délicates. Mais en privilégiant le concept et les émotions au détriment d'une mélancolie accentuée, THE SULLEN ROUTE nous prouve qu'il peut se détacher de ces caractéristiques pour faire quelque chose avec une identité, et c'est cette identité qui fait l'essence même de cet opus. Alors ne vous privez pas et procurez-vous cette offrande émotive.







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