COEXISTENCE
Flow [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 67.41
Style : Metal progressif
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  Contact groupe : http://www.coexistence-project.com/ http://www.myspace.com/coexistenceproject
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  Chronique : 13 novembre 2011 , réalisée par Riding-Hood
   
Collaboration franco-suédoise entre Grégory Giraudo et Carl Lindquist depuis 2008, COEXISTENCE franchit aujourd’hui le cap du premier album, plus de deux années après la sortie de l’EP «Carrion Comfort», qui s’est révélé concluant par la critique. Cette collaboration se verra aussitôt renforcée par la venue du guitariste Nicolas Kasbarian, du batteur Jérémy Vannereau et du bassiste Rémi Brard. Le poste de bassiste sera plus tard remplacé par Florent Poulhes. C’est ainsi que «Flow» voit le jour. Un album se ressourçant dans les meilleures influences du "metal progressif", d’ailleurs bien illustré par Alexandre Bonvalot, ancien membre de FALKIRK, autre formation qui aurait pu, elle, devenir prestigieuse. Grégory Giraudo guitariste et principal compositeur de COEXISTENCE est le cousin de l’ex-chanteur de FALKIRK, Stéphane Fradet. C’est donc à une sorte de passage de flambeau auquel on assiste entre ces deux groupes.

On retrouve sur ce volume les 4 titres présents dans l’EP de 2009, à commencer par «Carrion Comfort». L’entame met tout de suite en haleine, grâce au bon enchaînement. Les voix qui sillonnent alors, spectrales, lui donnent une apparence opaque. Mais tout s’éclaircit aussitôt. Le riff est fort et nourri. Le chant et la structure progressives font penser sans trop de difficulté à SYMPHONY X. Le côté un peu poussif du rythme et de la batterie est le fruit d’une production un peu moyenne. Cela aurait pour effet de décomposer les éléments au lieu de fusionner et de créer un tout. Mais néanmoins la composition, musicalement, reste intéressante. Autre morceau figurant dans l’Ep, «Twisted Soul» montre sa vigueur, quasi sans transition. Les riffs sont acérés et solides, martelés. La conception sera cependant plus complexe qu'elle n'y parait au premier abord, plus tempérée aussi. On pourra faire un rattachement avec «Lord of War» et ses contours arabisants. Alambiqué lui aussi, mais les à coups répétitifs lui feraient perdre un certain impact.

Sur «Layarteb», la violence, la brutalité se fait sentir dès sa lancée. Puissant, salvé, tapageur. Le chaos domine. Ce chaos fait des passages plus impromptus sur «Unspoken». Ces ilots de désordre seront bien irrigués par des approches mélodiques. Le jeu est contenu, parfois délicat et doux. La richesse de ce titre ne pourra, malgré tout, égaler celle de «Akira», avoisinant les 25 minutes. Assez décontenançant, il faut dire. Après un passage épique, palpitant, presque spirituel, le riffing devient menaçant. S’en suivent des étapes de solitude et de candeur. Le tout est très captivant, si on compte en plus la fin déroutante qui clôt parfaitement ce que «Carrion Comfort» avait commencé.

COEXISTENCE découpe son œuvre en deux faces différentes, l’une en permanence torturée et inquiète. Une autre moins déroutante et ténébreuse. Serait-ce l’enfance ainsi dépeinte? On croirait pourtant la reconnaître sur l'éponyme «Flow», plus doucereux, notamment dans la voix. Innocence et pureté. «A Rose to Wither» aura davantage de douceur. Voilà une bien jolie ballade, où la voix sensuelle de Lindquist se révélera particulièrement efficace. Il se montrera tout aussi performant sur «Web to Oppression». Engagé lorsque la musique force son cheminement, il sera pris de douleur et de tristesse à des périodes froides et étonnantes de clarté, proche d’un "metal gothique". On ressent ces battements légers très timorés dans les débuts de «Seize the Day». Ce serait l’aube qui se lève, avant d’être surpris par le soudain rehaussement du son. Entre brusques accélérations et harmonie, le titre affiche l’excellent niveau de recherche et de technique.

Un premier pas pour COEXISTENCE vers un futur incertain. Voici là une première étape franchie sans difficulté. Il resterait à calibrer le niveau de production, à perfectionner quelques éléments plus individuels, notamment la batterie. Pas énormément de choses à reprocher à cette autoproduction. Ils pourront être satisfaits de leur travail. Espérons que l’œuvre de COEXISTENCE aura un destin plus clément que certaines autres bonnes formations. Seul l’avenir sait répondre aux questions sur le temps qui passe.







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