BURZUM From the depths of darkness [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 62.53 Style : Black metal |
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Infos :Ré-enregistrement des titres préférés de Varg Vikernes, issus des deux premiers albums. | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 09 novembre 2011 , réalisée par Ma2x | ||||
Il faut croire que c'est la mode. Le premier groupe était DIMMU BORGIR, avec le ré-enregistrement de son chef d'œuvre : "Stormblast". Puis, ont suivi des annonces comme celle de GORGOROTH pour "Under the sign of hell", ou l'annonce d'IMMORTAL d'avoir pour projet de ré-enregistrer les meilleurs titres de "Diabolical Fullmoon Mysticism" et de "Pure Holocaust". SATYRICON veut également re-masteriser ses trois premiers, et donc, ses trois meilleurs albums. Ce 28 novembre, c'est au tour de BURZUM, autre pilier de la scène "Black Metal Norvégienne", d'y passer. Varg Vikernes, défini comme demi-dieu parmi les hommes, ou comme idiot notoire selon les goûts de chacun, a donc décidé de sélectionner les titres qu'il préfère dans ses deux premiers albums : "Burzum/Aske" et " Det Som Engang Var". Mais, Varg, a bien du voir la catastrophe produite par DIMMU BORGIR, qui à totalement "tagtren-iser" son petit bijou de mélancolie médiévale. Donc, le sieur Vikernes a eu une idée ! Désireux de rassurer ses fans, qui commençaient à voir d'un mauvais œil tout ces ré-enregistrements, il à donc ré-enregistré ses titres au "Grieghallen studio", sous la houlette de son producteur emblématique : Eirik "Pytten" Hundvin, pourfendeur de nombreux cultes du black metal "Made-in-norway". Bon, même si ça fait clairement "Rassurez-vous, je ne change pas vraiment !", on peut dire que cette idée éloigne clairement les fantômes de la surproduction, et du NuclearBlast-like. Quels sont les titres retenus? : "Feeble screams from the forests unknown", "My journey to the stars", "A lost forgotten sad spirit", "Key to the gate", ou encore "Channeling the power of minds into a new god"... Cette dernière est d'ailleurs entièrement refaite à la guitare, et ce, avec une tonalité plus aigüe qu'à l'origine. Étrange, l'absence de "War", véritable tube de BURZUM, qui est évincé du disque. Hormis "Channeling..." qui voit sa nature changée, il n'y a pas de gros bouleversement. Chose étrange également, Varg rajoute des interludes dans cet opus, principalement courtes et au clavier. Un peu dommage, car j'ai toujours trouvé que les petites interludes à la guitare comme "The crying orc" faisaient très bien leur effet, au niveau émotionnel. Attaquons maintenant le cœur du problème, la production. Tout les fans de "black metal" ont dans la tête le son typique des premières productions norvégiennes, avec ce grésillement des guitares et cette batterie sèche en fond. Ici, fi de tout grésillement. Sans être vraiment clinquante, comme pourrait l'être une production récente de BEHEMOTH, VADER ou DIMMU BORGIR, la puissance est quand même au rendez-vous. Les guitares ont été épurées, dans une distorsion plus propre. La batterie est claire, mais cependant, sans trigger. La basse est présente, avec une légère résonance métallique. Même si le Grieghallen se fait un peu sentir, sur les tonalités adoptées ou le placement des micros, c'est quand beaucoup trop propret pour du "Black Metal" et pour du BURZUM. La voix de Varg demeurait clairement le gros point d'interrogation. Après presque quinze années derrière les barreaux, le comte n'est plus le post-adolescent en colère qu'il était sur ses premiers albums. Et ça s'en ressent, car s'il essaye de hurler comme un damné, on se rend bien compte que l'organe est resté en prison. Un manque de punch, de rauque, de haine viscérale envers le monde entier. Finalement, le problème n'est pas la musique en soi, les titres sont ce qu'ils sont, peu importe si vous aimez ou détestez BURZUM, mais le traitement infligé. Les newbies y trouverons un album de black lambda, et les puristes seront ici blessés dans leur chair, la production faisant table rase des souvenirs norvégiens ancrés. "Pourquoi ?", voilà ce que vont se demander ceux qui vénèrent BURZUM. Un moyen de se remplir les poches ? D'attirer un nouveau public ? Une véritable envie de retourner dans le passé ? On ne sait pas, et vu les interviews de Varg Vikernes, on aura certainement jamais de réponse précise. "Ou allons nous ?", voilà ce que les fans de "black metal" vont se demander. À quand un ré-enregistrement de "Transilvanian Hunger" aux studios d'Abbey Road ? Bientôt une comédie musicale sur " De mysteriis dom sathanas" ? Je laisse donc ces questions en suspend et retourne écouter les chefs d'œuvres originaux de la Norvège, et leurs productions simples, mais qui contribuent clairement à leur renommée actuelle, et qui sont, elles au moins, dénuées d'artifices et remplies de la sincérité la plus profonde. |
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