EATING SHIT Bon appetit [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 31.50 Style : Grindcore |
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TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 08 novembre 2011 , réalisée par Ma2x | ||||
EATING SHIT, formation de "grindcore" française formée à Annecy en 2000, livre ici son deuxième album "Bon appétit". Voilà, il y a peu de temps, on assista à l'explosion du groupe ULTRA VOMIT, groupe qui a fait de la grosse blague potache son fer de lance. On a d'ailleurs également dans son sillage, un groupe comme GRONIBARD, qui doit être le deuxième plus gros groupe de ce type (et qui avant qu'ULTRA VOMIT soit atteint d'anatidaephobie marchait même mieux). Le "rigolo-grindcore" est effectivement un style qui existe. Si la blague est assez amusante durant cinq petites minutes, il faut bien avouer que, pour moi, les blagues les plus courtes étant les meilleures, j'étais déjà assez mal parti. Il est vrai que le nom du groupe associé au titre de l'album m'a quand même esquissé un petit sourire. C'est bien vu. Seulement, déjà, je vais faire mon rabat-joie, mais c'est quoi cette pochette ? Un copier-coller des "SIMS I", retouché via un "PHOTOSHOP" en licence libre ? Bon, là encore, au niveau du thème, même si je trouve ça particulièrement hideux, on est en plein dans un remake scatophile de "La grande bouffe", et du coup, ça colle plutôt bien. Après la vue de la pochette, j'ai lu la bio, qui, outre des blagues, dit entre autres qu'il n'y a pas de batteur, mais une boîte à rythme qui n'impose pas de limite de vitesse. Il faut avouer que le concept colle bien au "grindcore" : À fond la caisse ! J'ai fait la rapprochement avec NKVD, groupe français de "black industriel" qui utilise aussi une boîte à rythme sur des tempos assez extrêmes, et qui a sorti un premier album fort réussi. Mais NKVD utilise le rythme avec parcimonie, et mixé à un volume assez réduit. Ce qu'EATING SHIT n'a visiblement absolument pas compris. De plus, on s'aperçoit qu'elle est mêlée à des basses dignes du "speedcore" le plus violent du monde. Mal mixé et avec un son dix fois plus bidon-métallique que le "ST-ANGER" de METALLICA, c'est juste ignoble. Tout simplement une envie de pulvériser son record au ball-trap dès la troisième chanson... En interview, j'ai lu qu'un membre du groupe : "Braack a fait mumuse avec la boîte à rythme". Et bien qu'il arrête et aille manger des carottes... Tout ça donc sur dix-sept titres, qui seraient aussi pénible d'énumérer que d'écouter. Une mélodie peut se discerner de temps en temps, mais rien de transcendant, je vous rassure. Pour autant, on ne pourra pas dire que c'est inintéressant, car le concept en soi est intéressant, bien que déjà fait et en bien mieux. Vous pouvez rajouter à la mixture des samples du "Bioman" des Inconnus, qui a, certes, fait rire une génération, mais qui est aussi souvent ressorti entre potes qu'une KRONENBOURG en soirée étudiante. Niveau originalité de la blague on repassera. Ajoutez à cela l'introduction où une demoiselle parle en anglais avec un accent à couper au couteau. Absolument ridicule. À ce niveau, ce n'est même plus une histoire d'apprécier la blague ou pas, ou d'être un puriste de je-ne-sais-quoi du métal ou pas. C'est juste que ce n'est pas drôle. Et comme musicalement c'est mauvais au possible... Bon, bien sûr, ils ne sont pas méchants, et il y a même deux-trois textes sympas et pas idiots (sur la malnutrition, notamment, enfin on pourra toujours discuter sur le mélange déconne/malnutrition). Globalement, EATING SHIT, ne fait que dans la blague pas drôle, et sait aussi faire des textes un peu sensés. C'est déjà ça de gagné. Mais vous l'aurez compris, écouter ça est un supplice. C'est bien simple, de BRUTAL TRUTH au dernier ORELSAN, en passant par la B.O. d'Alice au pays des merveilles de Danny ELFMAN, il vaut mieux écouter autre chose que cet album. Ma chronique paraît sûrement dure, mais j'ai écouté dix fois cet album, pour essayer de trouver un petit quelque chose dedans. Rien à faire. J'ai lu qu'EATING SHIT préparait un EP avec un batteur. Je ne peux que les conforter dans cette décision, afin de moins tenter et de mieux assurer. Quant à vous, chers lecteurs, fuyez le plus loin possible. À brûler. |
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