SLARTIBARTFASS
Schwartz verhullt [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 49.13
Style : Pagan/folk
  Infos :
  Contact label : http://www.twilight-vertrieb.de/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/slartibartfassmusik http://www.slartibartfass-musik.de
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 novembre 2011 , réalisée par S.Y.L.
   
N'en déplaise au peuple écossais, l'utilisation de la cornemuse n'est plus depuis quelques années une exclusivité nationale. Le développement de la scène "metal folk" a effectivement entraîné une hausse des exportations de ce bel instrument, en particulier vers l'Allemagne, pays qui progressivement s'inscrit au rang de favori pour le championnat du monde de bagade.

Profitant de la vague "pagan", les jeunes SLARTIBARTFASS avaient lancé dès 2006 un premier album, reçu à coup de piques et de fourches. Cinq ans et trois disques plus tard, le groupe peine toujours à glaner un minimum de reconnaissance. Il faut dire que la lutte est âpre et les places aux soleil sont chères sur le devant des podiums bien encombrés du "viking metal".

Pourtant "Schwartz verhullt" témoigne que malgré leur départ prématuré, les allemands travaillent dur et progressent. C'est en tous cas un SLARTIBARTFASS clairement plus incisif qui apparait aujourd'hui. La première bonne surprise arrive du chant en mode "black metal" : agressif, en allemand, avec un léger aspect haineux, voilà qui produit toujours son petit effet. Concernant le reste des éléments sonores, "Schwartz verhullt" se compose d'un mélange de riffs "thrash", "black", avec des ajouts de cornemuse, d'un zeste de violons et de pianos et, nouveauté, de sonorités électroniques.
Le but de se démarquer et de produire un nouveau son est ainsi explicite. Mais la musique actuelle (metal et autre) prouve pourtant chaque jour que mélanger une multitude de sons ne crée pas forcément quelque chose d'original.
La dénomination de "pionniers du pagan-metal avangardiste" que revendique le groupe est ainsi quelque peu exagérée.
Car au final, SLARTIBARTFASS ne combine que des éléments déjà entendus, pour un résultat peu étonnant, mais pas forcément déplaisant. Certaines associations se révèlent toujours efficaces. Les interludes mélodiques au milieu de rythmiques vigoureuses, le jeu d'alternance enjoué/énervé fonctionnent, le plaisant mélange guitare/cornemuse a fait ses preuves et reste agréable à retrouver et les compositions plus rapides sont efficaces, la touche "pagan" est bien présente et plutôt réussie. Seuls les apports synthétiques par ailleurs peu utilisés mais parfois un peu kitch (Kapitel II : liebe) pourraient paraître superflus aux oreilles de certains.

SLARTIBARTFASS a mûri, c'est évident. "Schwarz verhullt" met en avant des compositions variées et une certaine proposition musicale. Dynamique et non dénué d'accroches, l'album manque pourtant d'un peu de tranchant. "Schwartz verhullt" pourrait donc s'inscrire dans cette catégorie de disques qui ont tendance à se fondre sur une étagère garnie de Cds, mais qu'il est toujours agréable à écouter une fois retrouvé.







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