BLACK TUSK
Set the dial [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 34.00
Style : Sludge/hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.relapse.com/
  Contact groupe : http://blacktuskterror.com/ http://www.myspace.com/blacktusk
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 21 octobre 2011 , réalisée par Margoth
   
Le moins que l'on puisse dire, c'est que BLACK TUSK n'aura pas perdu de temps afin de donner un successeur à «Taste The Sin». Un an après et les voilà de retour avec un «Set The Dial» sous le coude. Rapide lorsqu'on sait que le délai moyen entre deux albums se situe aujourd'hui entre deux et trois ans, voire beaucoup plus (GUNS'N'ROSES a clairement montré la voie des albums typés arlésienne). Si un délai trop long peut être parfois dangereux, car encore plus attendu au tournant, un délai trop court est tout aussi suicidaire car le risque de proposer une redite du précédent est bien trop présent.

C'est d'ailleurs exactement ce qu'il se passe avec les Américains avec leur nouveau méfait. Une suite tout à fait logique à son prédécesseur. Un peu trop logique à vrai dire puisque les compositions se conduisent tant dans la droite lignée des autres qu'on en aurait presque l'impression d'avoir affaire à des chutes de studio des sessions «Taste The Sin». BLACK TUSK ne se fatigue donc pas ici à délivrer une quelconque évolution et paraît composer en roue libre, une véritable vitesse de croisière. Le souci dans l'histoire, c'est que ces nouvelles compositions sont du même modèles que les autres, à comprendre avec leurs qualités et leurs défauts. Si BLACK TUSK n'a jamais fait preuve d'une identité très éloquente dans le milieu du "Sludge", faisant légèrement pâle figure à côté de compatriotes également issus de la même contrée de Géorgie, à savoir BARONESS ou KYLESA, il n'empêche que leur musique restait sympathique à l'écoute. Aujourd'hui, elle l'est tout autant mais on ne peut cacher qu'il se cache derrière notre appréciation un très fort sentiment d'amertume. Pourquoi proposer un nouvel opus si vite pour ne rien proposer de neuf ? En effet, «Taste The Sin» montrait une légère tendance à vouloir se forger une identité BLACK TUSK bien plus prononcée et faisait tout de même avancer légèrement le groupe. Là, rien, stagnation totale, allant même jusqu'à proposer un «This Time Is Divine» aux consonances plus que prononcées avec un «Red Eyes, Black Skies». Pas franchement excitant...

Et on est limite à se demander s'il n'y a pas un léger "foutage de trogne". Ou bien, même si «Taste The Sin» n'était pas en quelque sorte un double album étant publié à deux moments différents pour mieux faire passer la pilule d'un format si lourd à digérer. Mais à quoi bon faire un double album pour n'avoir qu'une redite perpétuelle ? Déjà qu'un défaut principal de BLACK TUSK est de toujours prendre le parti-pris de rentrer dans le lard alors que quelques respirations de temps à autres seraient les bienvenues, un double album serait totalement indigeste. Dites-vous que ce défaut est sans surprise, toujours présent dans ce «Set The Dial».

En somme, ce nouvel opus de BLACK TUSK s'avère décevant de par sa stagnation. On a du mal à voir où ils veulent en venir et pourquoi avoir choisi un laps de temps aussi court alors que le groupe ne semblait pas spécialement inspiré. Décevant également car ses collègues évoluent à chaque album, eux, et de bien belle manière, qui plus est. Sinon, non, «Set The Dial» n'est pas non plus un mauvais album car «Taste The Sin» était très loin de l'être. Mais, au vu du léger sentiment d'amertume de devoir mettre de nouveau la main au portefeuille après aussi peu de temps pour ne rien trouver de neuf, ce dernier-né se place un poil en deçà de son prédécesseur. Du coup, peut-être que l'investissement vaut le coup pour les fans qui n'attendent que de retrouver leurs idoles, en dépit du fait qu'ils n'auront aucune surprise, seulement l'impression de retrouver le bon ami venu dîner la veille. Il peut également représenter une bonne carte de visite pour qui ne connaîtrait pas le groupe. Pour les autres, à prendre avec des pincettes...







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