DEVASTATION DEVICE Nation of Extinction [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 34.52 Style : Thrash |
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EMOTION |
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Chronique : 21 octobre 2011 , réalisée par Mearog | ||||
Formés en Septembre 2008, les Américains de DEVASTATION DEVICE firent leurs premières armes sur une compilation parue chez "Metal-Edge Magazine's" aux côtés d'autre groupes locaux. Pas de démos, ni d'eps ou de splits, le groupe décroche un contrat illico chez "Turkey Vulture Records" pour l'enregistrement de leur premier full-lenght “Nation of Extinction” en Janvier 2011. J'en profite d'ailleurs pour faire mon coup de pub pour ce jeune label né en 2001 qui, non content de proposer de bonnes sorties en tout genre bien que relativement discrètes, vend ses productions à prix imbattables. Il est, à l'heure actuelle, inutile de préciser que l'album bénéficie d'une qualité sonore remarquable, et la différence d'un album à l'autre ne se fait désormais plus là-dessus. “Nation of Extinction” possède donc une bonne production, puissante et granuleuse qui convient parfaitement au style joué par le groupe, à savoir un “Thrash” véloce teinté d'influences "Old-school". Et à ce stade-là de ma chronique, je me retrouve bien embêté car je n'ai absolument rien à vous dire, et que ça fait bien depuis trois-quart d'heures que ma page reste en suspension. Qu'est-ce qui cloche? Rien. Absolument rien du tout, et c'est bien là le problème. Le groupe est suffisamment intelligent pour varier ses compositions, équilibrant avec justesse technicité apportée par de multiples solis qui savent se faire mélodiques (“The Final Hour”, “The Aftermath”, “Kill The Lights”) tout en gardant une efficacité constante dans l'exécution d'une musique qui ne fait pas dans la dentelle. Jonathan Martin montre qu'il n'est pas manchot en plaçant pêle-mêle de bonnes rafales de doubles sur “Deviate”, apportant de surcroît un gain de lourdeur qu'on aurait souhaité plus présente sur la fin. Le coeur de l'album est à ce point le plus accrocheur, et l'enchaînement “Broken Compass” et “Devil of the Day” possède ce qu'il faut de groove et de patate avec leurs riffs bien sentis et leur petites accélérations placées au bon endroit. En résumé, le tout est bien "burné", l'assise rythmique se fait bien sentir, c'est rapide, bien exécuté, Jared Harris possède une voix criarde très bien adaptée au reste et se fait rageuse comme il faut si ce n'est qu'on aurait aimé parfois qu'il se lâche un peu plus, techniquement c'est au top...Et puis c'est tout. L'album s'écoute agréablement, sans ennui ni baisse de régime tout le long, mais rien ne ressort vraiment. On a l'impression d'avoir déjà entendu tel riff, tel plan rythmique, tel solo. Pas un mal en soi, surtout quand le but visé est de foncer dans le tas un bon coup sans faire d'histoire (qui peut se targuer d'être à 100% original aujourd'hui, surtout dans le domaine du “Thrash” où la technique et le jeu délivré sont régis par certains codes qui font que, si on les passe outre mesure, cela ne s'appelle plus du “Thrash”?), mais à force de tourner en roue libre sans marquer un brin de folie, l’intérêt en vient à baisser après quelques écoutes. Du principalement à une prise de risque inexistante, l'impression d'inachevé et de manque d'agressivité pure restent plus que tout à la fin. Je n'ai rien pour descendre cet album en flèche, d'autant plus qu'il ne le mérite pas (pour un premier essai, ça a de la gueule quand même), mais je n'ai pas de cartes en main non plus pour lui dresser un autel d'éloges flamboyantes. Ni mauvais, ni bon: pas avec ce genre d'argumentation qu'on va faire avancer le schmilblick, mais je vous le dit, ça "m'emmerde" vraiment de ne pas pouvoir faire plus. Je m'en remettrai donc à un jugement scolaire en apposant un “Peut mieux faire”, et adresser tous mes encouragements à ce jeune combo qui, j'en suis sûr, saura montrer tout son potentiel et son envie de "bouffer la scène" dans les années à venir. |
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