SKINNY PUPPY
HanDover [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 52.18
Style : Musique industrielle / electro
  Infos :
  Contact label : http://www.spv.de/
  Contact groupe : http://skinnypuppy.com/ http://www.myspace.com/skinnypuppy
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 19 octobre 2011 , réalisée par S.Y.L.
   
Ceci n'est pas une défaillance de votre lecteur CD, n'essayez donc pas de régler le son...

Pas d'inquiétude, il ne sera pas nécessaire de changer de platine immédiatement, car les sonorités bizarres qui semblent soudainement jaillir des enceintes ont une cause déterminée : un nouvel album de SKINNY PUPPY. Jamais en panne d'inspiration, le duo infernal Ogre / Cevin Key remet le couvert pour une quatorzième réalisation, avec dans le collimateur la crise financière actuelle et surtout la résignation du monde politique face à la loi du marché.

Si "HanDover" colle avec l'actualité, et si le groupe n'est jamais en panne d'inspiration, il ne semble pas non plus être en panne de médicaments, puisque l'album plonge d'entrée de jeu l'auditeur dans un univers coloré digne d'un trip aux antidépresseurs. Si un oscilloscope pouvait parler, son premier mot serait "Ovirt", premier titre déglingué venant accrocher les tympans.
Puis l'aspect expérimental se stabilise au profit d'une succession de titres electros très cool, plus planants ("Wavy"), où le chant caractéristique se pose sur des nappes douces, parsemées de petits cliquetis et bruitages divers. Au chœur de cette dominance quasi new wave, "Gambatte" jailli tel une publicité pour un soda à l'orange, voire même plus, immerge le disque dans la bouteille et secoue vigoureusement le tout.
"HanDover" descend ensuite de son nuage, l'electro produit devenant plus incisif, avec des beats plus marqués et un aspect métallique plus prononcé, jusqu'à la montée du bad trip et "Browstone", titre minimaliste et dissonant.
 Car toute overdose se paie à un moment ou à un autre, l'album change définitivement de visage pour des tendance nettement moins enjouées, devenant progressivement plus sombre, presque agressif ("Village"). Le très distant puis épileptique "NoiseX" parachève le tout.

Apparaissant de prime abord comme un album "gentil" dans la discographie de SKINNY PUPPY, "HanDover" révèle au fil des écoutes comme une œuvre bien pensée aux multiples personnalités. Si l'aspect expérimental subsiste, il ne constitue jamais une barrière infranchissable, au contraire, les multiples touches et superpositions sonores sont autant d'éléments attirant l'attention.
 SKINNY PUPPY se sera certainement montré plus saignant sur ses réalisations précédentes, "HanDover" aura sans doute à jouer des coudes pour se frayer un passage dans une discographie très riche. Un disque indispensable ? Peut-être pas, mais non dénué d'intérêt, et à qui ne manquera pas d'attirer aussi bien les puristes que les amateurs de sonorités électroniques réfléchies en mal de nouveauté.







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