INFEKTED
Hexakosioihexekontahexa [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 57.00
Style : Brutal Deathcore
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.facebook.com/pages/infekted/157308857636823 http://www.myspace.com/infekted666
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 19 octobre 2011 , réalisée par Matai
   
Fondé en 2007, INFEKTED se forme sur les ruines de AGORA et NORHKAIM, avant de finaliser le line up et de marquer l'arrivée de Tristan (ex-RADIO MAQUIS) et de Thierry (DETORN). Influencé par CHIMAIRA, LAMB OF GOD, THE HAUNTED ou DEVIL DRIVER, le combo auvergnat veut avant tout se produire afin de montrer sa musique. Une musique spéciale qui plus est, et surtout conceptuelle, prise dans l'air du temps.

Officiant dans un "hardcore" violent aux forts relents "death" et "black", INFEKTED plonge l'auditeur dans un univers post-apocalyptique où violence et ténèbres sont les maîtres-mots. L'album nous propulse donc dans un monde détruit et perverti par la main humaine, elle-même, après que des scientifiques, à force de mélanger des virus aussi dangereux les uns que les autres, finirent par en faire un totalement ultime, transformant tout être vivant en être non mort. Ce virus se transmet autant par le sang que par toutes les autres substances corporelles connues, apportant une menace biologique sur toute la planète. L'imagerie sombre et très apocalyptique du groupe montre bel et bien cette impression de perte et de détérioration totale, les buildings étant comme de vieilles carcasses, l'atmosphère toxique à souhait, les masques à gaz étant de rigueur.

Pour cela, INFEKTED ne lésine en rien sur l'agressivité de sa musique, important même une certaine imagerie gore, tirée de films cultes tels que "Bad Taste" ou "l'Armée des Morts". A travers cela se dresse une atmosphère terrible et opaque dans laquelle des riffs d'une rare violence font leur apparition. Brutal, morbide, écorché et torturé, l'univers musical de INFEKTED ne donne aucun répit, les vocaux renforçant encore plus ce côté décharné : cris, growls, tout est désespéré et triste, certaines nappes de claviers comme sur l'intro de « Burn Dead Bodies » nous plongeant en plein film d'horreur, avant le déluge de guitares et de cris. Ces derniers semblent être comme la conséquence même de la propagation du virus, comme si le chanteur nous crachait en pleine figure du sang. Il nous crache ici son désespoir, sa souffrance et sa haine vis à vis de la situation, les cadavres se multipliant dû aux suicides, mais aussi à la décomposition accélérée du corps, même sans être mort.

Certaines mélodies à la guitare arrivent cependant à nous octroyer une sensation de repos, comme si le virus en avait fini avec nous. Mais ce n'est qu'une sensation, étant donné que tout repart ensuite sur les chapeaux de roues, sans même que nous ne puissions nous en rendre compte. La frappe de Thierry est hallucinante et la technique globale l'est tout autant.
Si le titre éponyme commence avec des murmures et des textes sombres, l'album se conclut avec un « Hate By Fear » aux forts accents "black", parés de breakdowns particuliers, lourds, et étouffants.

L'album, dans toute son originalité et son agressivité, reste tout de même assez difficile à écouter, le rendu global étant très assommant, pessimiste, écrasant, torturé... il faut aimer cette violence accrue et cette impression de faire partie de ce monde, en pleine décomposition... rude, brute, sec, rien ne fait place aux émotions, si ce n'est une sensation de mal-être. Alors, accrochez vous. Si vous aimez ce genre d'univers, vous ne pourrez qu'être conquis, d'autant plus que la bonne prod, signée le "Tower Studio" (VEILS OF PERCEPTION, KALISIA, DETORN), est encore plus immersive...







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