CHRONIQUES ALBUMS

VOMITRON, ce nom pourrait prêter à sourire. Pourtant cette petite formation américaine pourrait changer votre vie. Non, bien sûr! J’exagère un tantinet. Quoique? On s’apercevra très vite que VOMITRON a su garder son âme d’enfant. Le groupe est a étiqueter dès lors chez ces phénomènes, à l’instar de POWERGLOVE, qui se sont davantage inspirés d’un dessin animé que de METALLICA. Au vu de leur premier éponyme, datant de 2007, il semblerait qu'ils se soient inspirés des deux. Pour le dernier né, c’est une toute autre musique. Euh! Une toute autre histoire. On garde cette innocente âme d’enfant, mais là, on reste sérieux. L’univers du jeu vidéo n’a été qu’effleuré sur le premier album, voilà que sur le second, il est pleinement abordé. Pas tout son univers cependant, il y aura véritablement de quoi se perdre. Uniquement les musiques qui ont marqué durablement certains joueurs, ceux des années 80-90, ceux qui ont connu la NES de la marque Nintendo.

«No Nes for the Wicked» ne proposerait rien de moins que des reprises metal des musiques les plus marquantes, voir même époustouflantes, de la console. Et dans une qualité qui déclassifierait certains spécialistes de reprises de musiques de jeux, comme l’autre compatriote ULTRANOMICON. Après une introduction qui laisse percevoir toute l’impatience du gamer. On appuie sur start pour plonger dans les sonorités enivrantes des meilleurs jeux plate-forme de l’époque. On reconnaîtra aisément de très connues dans les medley de «Contra», de «Double Dragon», ou de «Castelvania», déjà hyper réputées (surtout le petit dernier). VOMITRON aura mis le paquet niveau son. Les mélodies sont superbement travaillées, restant étonnement fidèle aux œuvres d‘origine. Guitare et synthétiseur s’entrechoquent. Ces deux instruments ne cesseront de se battre pour décrocher la première place.

La première place pourrait aussi bien être décrochée par le medley de «Blaster Master», absolument monstrueux. Ou bien par celui de «The Legend of Zelda», chef d’œuvre impérissable de Konji Kondo majestueusement interprété par VOMITRON. Le groupe consacre à la saga Zelda, un second titre, un peu moins populaire cette fois, celui de «Zelda 2: The Adventure of Link». La licence aura décidément donné de très belles musiques. Mais on reste sur la NES. Et quel autre grand jeu de la console s’était fait remarquer pour la qualité de ses musiques. Ninja Gaiden, évidemment. On nous les décompose en deux parties ici avec «Ninja Gaiden: Acts 1-3» et «Ninja Gaiden; Acts 4-6», toutes les deux imposantes de maîtrise, aussi bien du côté des sons électro bien inspirés de la période, que du côté du riffing guitare.

En songeant à la guitare on aura droit à de l’acoustique pour l’interprétation de «Korobeyniki», célèbre musique du jeu Tetris. Les autres airs russes de ce fameux jeu ont aussi été consacrés comme petits interludes à de plus gros titres de l’album. Ainsi on retrouvera «Kalinka», «Troika», «Bradinsky», ou encore «The Soviet Mind Game», chacune avoisinant la minute en durée de vie.

Cet opus a un superbe corps pour un simple album de reprises de jeux vidéos. Décidément rien n’est à jeter. Le produit ne sera pas seulement destiné aux nostalgiques, mais à tout amateur de musique de jeux vidéos, et amateur de bon son. Autre chose que de la musique 8 bits. VOMITRON pourra se vanter d’avoir donné un sacré coup de jeune à des œuvres qui méritaient juste un coup de chiffon. Une écoute qui donnerait envie de plaquer sa Play Station pour ressortir la vieille NES du fond de son armoire. Mario et Luigi vous tirent leur casquette les gars.