CEPHALIC CARNAGE
Lucid Interval [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 60.06
Style : Death Grind
  Infos :Réédition de l'album de 2002
  Contact label : http://www.relapse.com
  Contact groupe : http://www.cephaliccarnage.net http://www.myspace.com/cephaliccarnage
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 18 octobre 2011 , réalisée par Chart
   
Les américains de CEPHALIC CARNAGE sont connus pour leur "grind death technique" parodiant parfois le "black metal" et le "metalcore" et se qualifiant eux-mêmes de groupe de "rocky mountain hydro grind". Allez comprendre… Cela dit, le groupe est plutôt productif et très actif depuis son premier album paru en 1998, « Conforming to Abnormality ». Aujourd'hui, le groupe a décidé de rééditer son troisième album « Lucid Interval » paru en 2002 en l’agrémentant d’une nouvelle pochette et d’un titre bonus « Puff De La Morte ».

Niveau production, l’album sonne très bien. On est face à quelque chose de typique du des années 2000 avec un son très sec, mais très puissant. On sent les prémices des productions digitales, mais sans que le trait ne soit encore forcé à l’extrême comme ce qui peut parfois se faire aujourd’hui. On a un très bon équilibre qui fait que cet album ne sonne ni daté ni figé dans le temps.

Au niveau strictement musical, CEPHALIC CARNAGE est connu pour son hétéroclisme. Il n’est donc pas très surprenant de circuler d’un titre à l’autre comme d’un monde à un autre. On commence par un morceau très lent « Scolopendra Cingulata », avant d’enchaîner avec un pur tire de "grind" excessivement court « Fortuitous Identity », quoiqu’assez long avec ses 44 secondes quand on remarque que « Friend of Mine » ne fait que 8 secondes, un classique pour un groupe de "grind" depuis le premier album de NAPALM DEATH. Rien à voir avec les 6 minutes 20 de « Anthro Emesis » dans lequel on retrouve des ingrédients "hardcore" mélangés à d’autres plutôt "death". La voix sonne particulièrement gutturale sur ce morceau et certaines parties guitares me semblent assez injouables sans éviter le claquage, si l’on ne s’est pas au préalablement bien échauffé. La lourdeur côtoie la rapidité et les blasts pour donner un morceau contrasté, à la limite parfois du chaos structuré. Mais on trouve aussi quelques curiosités comme « Pseudo ». Ce genre de morceau est ultra rapide, totalement déjanté et particulièrement intense. Heureusement qu’il y a quelques breaks au milieu pour pouvoir reprendre son souffle durant ces 5 minutes 55. En même temps, cette partie plus calme au milieu du morceau a tout de même de quoi surprendre avec ses ambiances électroniques étranges. Parmi les morceaux parodiques de "black metal", on trouve le fameux « Black Metal Sabbath ». Enfin, comment dire ? On sent tout de même une certaine touche CEPHALIC CARNAGE dans ce morceau. Ce titre est particulièrement bien joué mais ne sonne pas totalement "black metal". Disons que tout cela est un peu trop propre et bien enregistré pour sonner "black metal". On sent que le trait a été poussé sur certains passages et notamment le break central avec toutes les voix qui se superposent. Je pense qu’il faudrait avoir les paroles à disposition pour réellement comprendre le sens profond de ce morceau. Le plus étrange est cet enchaînement avec « Cannabism ». On comprend le jeu de mot mais pas vraiment pourquoi les GYPSY KING se sont incarnés sur cet album et pas vraiment non plus leur prise d’hélium. C’est frais, c’est court, c’est surprenant et plutôt drôle. C’est un peu le même effet qui se produit sur ce fameux nouveau titre « Puff De La Morte » est ses forts accents "jazzy grind"… Pas évident de mettre en place un tel morceau. On passe un peu sur les bizarreries de la fin de l’album avec « Arsonit Savior » déstructuré au possible, lourd, électronique, parfois "funky" et au final assez étrange. Puis, c’est le long blanc avant de retrouver un peu d’électronique et le morceau caché « … » lui aussi très électronique.

Si vous étiez passés à côté de cet album, il est désormais temps de s’y mettre. Certes, le travail de CEPHALIC CARNAGE peut-être apprécié selon deux aspects. On peut se concentrer sur les morceaux « normaux » et considérer le reste comme du remplissage. Au final, je trouve que ce sont les aspects les plus déjantés de ce groupe qui lui permettent de se forger une identité réelle. A vous de vous faire une idée précise en vous procurant cette bizarrerie du metal.







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